En choisissant de mettre des pavés à la place du goudron sur les terre-pleins du boulevard du bord de mer, le gouvernement a encore raté l’ordre des priorités, au regard de l’état désastreux actuel des routes et ruelles de la capitale.
C’est un secret de Polichinelle, les rues et ruelles de Libreville sont clairsemées de nids de poule, de crevasses et de cratères qui compliquent la circulation routière. En cette saison sèche, favorable aux grands travaux, on croyait que le bon sens guiderait les pouvoirs publics. Que nenni ! Remplacer les pavés du goudron sur les terre-pleins de la principale route qui part du bord de mer à l’aéroport de Libreville, parait plus urgent. Des travaux d’envergure qui ont débuté depuis quelques semaines par le Centre-ville se poursuivent à la zone nord de Libreville, causant d’interminables embouteillages dans la zone Charbonnages-Cité des Ailes.
Que de tels travaux d’embellissement soient entrepris si de nombreuses rues et ruelles de Libreville n’étaient pas endommagées, on ne trouverait certainement rien à redire. Mais prioriser l’embellissement au détriment de l’entretien des rues et ruelles de la capitale en piteux état, il y a vraiment à se questionner sur l’importance qu’accorde les pouvoirs publics sur l’état des voies de communication.
Surtout que le goudron remplacé ne causait aucun tort aux usagers de la route, à l’inverse de ceux, par exemple, qui circulent sur la route reliant le quartier Gros-Bouquet à l’Assemblée nationale : un véritable parcours du combattant pour ces derniers. Pour ne prendre que cet exemple.
Question :a-t-on voulu donner du fric à un ami, connaissance ou parent, proche de l’entreprise adjudicataire du marché? Car, trop souvent, les marchés publics au Gabon ont toujours constitué une aubaine pour certains de se faire plein les poches. Les exemples sont légion dans le pays. D’ailleurs, les plus malchanceux ont souvent fini derrière les barreaux.
Nelson Tchimbakala
