Alors que l’Agence nationale des parcs nationaux est arrêtée depuis le mois d’avril dernier, du fait d’un mouvement de grève des Eco-gares qui réclament des revendications légales, Ali Bongo, le Chef de l’Etat, a prononcé un discours aux antipodes des réalités de ces conservateurs qui tirent le diable par la queue.
Ali Bongo est-il réellement au fait de la réalité de ses compatriotes ? En tout cas, le discours prononcé par le chef de l’Exécutif gabonais prouve le contraire. Et le seul exemple des Eco-gardes le prouve. Sinon comment comprendre qu’un chef de l’Etat maitrisant parfaitement bien le vécu de ses gouvernés peut-il prononcer un discours éloigné des réalités.
Au Gabon, ce n’est un secret pour personne que depuis le mois d’avril, l’Agence Nationale des Parcs Nationaux est pratiquement à l’arrêt du fait d’un mouvement de grève du personnel. Les eco-gardes exigent des meilleures conditions de travail et un statut particulier. Un bras de fer s’y est même installé entre le Secrétariat exécutif et les Eco-gardes, au point qu’une procédure de licenciement à l’endroit du secrétaire général adjoint du Syndicat national des Eco-gardes, Stéphane Ekomie, a été engagée.
Ce n’est pas tout. En juin dernier, faute de meilleures conditions de travail, un Eco-garde a trouvé la mort. Faute des résultats probants, plusieurs bailleurs de fonds menacent de suspendre les financements. Résultat, plusieurs projets sont en arrêt. Avec pour conséquences, des mois d’impayés de salaire, d’une gestion opaque des ressources et la mainmise de l’actuel ministre des Eaux et Forêts Lee White, lui-même ancien secrétaire exécutif de l’ANPN.
Malgré les multiplie démarches pour sortir de cette situation, les Eco-gardes, tout comme les agents du ministère des Eaux et Forêts font face à l’arrogance, au mépris et au silence du maitre des lieux, Lee White. Ali Bongo au lieu de sommer le gouvernement de mettre fin à cette agitation, a plutôt botté en touche, en décrivant des réalités éloignées du quotidien de ces hommes et femmes. Cherchant une bonne image des partenaires du Gabon sur les questions de l’environnement, il s’est contenté de vanter de Cynthia, comme modèle de la « préservation du formidable capital forestier que nous a légué la Nature », oubliant de parler ou de décréter le statut tant réclamé des éco gardes.