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Bertand Zibi Abeghe, au peuple Ivoirien ;  « priez pour moi »

En prison pour détention illégale d’arme à feu, instigation aux violences et voie de fait, Bertrand Zibi Abeghe, s’est adressé, dans une lettre ouverte publiée par notre consœur La Cigale Enchantée, parue ce mardi 08 mai. Dans sa lettre, où il s’adresse au président actuel Alassane Dramane Ouattara, à Henri Konan Bedié, à Laurent Gbagbo et bien d’autres personnalités, ainsi qu’au peuple Ivoirien, il demande à chacun d’eux de prier pour lui. L’intégralité de cette lettre, parvenue à notre rédaction. 

 

Prison centrale de Libreville, le 7 Juin 2021 

À son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République de Côte-d’Ivoire, Chef de l’État

  • À son Excellence, Henri Konan Bedié
  • À son Excellence, Laurent Gbagbo
  • Au Ministre Charles Blé Goudé
  • Au Premier Ministre Guillaume Soro
  • Au Groupe Magic Système.

Peuple frère de la côte d’Ivoire, c’est du fond de ma cellule à la prison centrale de Libreville où je croupis depuis la dernière élection présidentielle de 2016 au Gabon que je vous écris.

La Côte d’Ivoire est une partie de moi. J’ai eu la chance, mais surtout l’immense joie de rencontrer ses plus illustres fils. Au moment où vous vous apprêtez à recevoir Laurent Gbagbo, votre fils après plus de dix ans, hors de chez vous, j’ai une pensée toute particulière pour vous mes frères et sœurs ivoiriens. L’Afrique toute entière est fière de vous. Le 17 juin 2021, nous serons tous ivoiriens.

Que Dieu le miséricordieux, apaise vos cœurs et vous couvre de son amour infini.

 

À son excellence Alassane Ouattara

Monsieur le Président, l’Afrique toute entière se joint à moi pour vous exprimer nos remerciements d’avoir permis le retour de votre frère le Président Laurent Gbagbo dans son pays. Ce geste hautement humanitaire vous honore et honore toute l’Afrique aux yeux du monde.

Monsieur le Président, je suis Bertrand Zibi Abeghe, le jeune gabonais que vous receviez à Washington lorsque vous étiez au FMI. Vous m’aviez souvent reçu dans vos  bureaux et je garde de vous un souvenir intarissable. D’ailleurs c’est lors d’un de nos entretiens à l’époque que vous m’aviez présenté à mon compatriote, Alexandre Barro Chambrier qui était l’un de vos collaborateurs. Je n’étais qu’un petit africain, qui se cherchait dans la jungle américaine, lorsque vous m’avez ouvert vos portes. Vous avez été pour moi, un père, un coach, un guide ; vos conseils et surtout votre motivation m’ont permis de persévérer et de toujours me relever après les chutes. Merci Monsieur le Président, je vous dois ce que je suis devenu. Merci infiniment du fond de mon cœur. Que notre Seigneur veille toujours sur vous.

Merci de prier pour moi.

À son excellence, Henri Konan Bedié

Excellence Monsieur le Président, j’ai eu l’honneur d’être reçu par vous, alors que vous étiez président de la Côte d’Ivoire. L’audience que vous m’avez accordée lorsque j’avais été mandaté par les leaders de la communauté noire des USA pour la prospection d’un site pour la construction d’une Université Afro-Américaine en Afrique m’est gravée en mémoire.

De vous, je retiens cette sagesse, cet amour pour l’Afrique, mais surtout votre sens élevé de l’hospitalité. Pour moi qui n’étais qu’un jeune homme, vous aviez mis les petits plats dans les grands. Vous m’aviez pris d’une affection paternelle. De ce séjour à Abidjan, je garde un souvenir inoubliable. Je prie notre Seigneur qu’il continu de vous donner la même sagesse. Merci infiniment pour tout. Ce projet que je vous présentais et qui est d’un apport considérable pour notre continent verra bien le jour. Merci pour tout ce que vous avez fait pour ce dossier. Vous êtes un grand Baobab de l’Afrique.

Monsieur le Président, priez pour moi.

À son excellence, Laurent Gbagbo

Excellence Monsieur le Président, au moment où vous vous apprêtez à regagner la terre de vos ancêtres, permettez-moi de vous exprimer ma grande joie du fond ma cellule. J’ai eu des larmes en écoutant cette grande nouvelle. Le 17 Juin 2021, je danserai de joie du fond de ma cellule.

Monsieur le Président, c’est dans l’intimité familiale que je vous ai connu à Libreville. Alors que vous étiez encore le grand opposant de la Côte d’Ivoire. Vous étiez venu en visite familiale chez votre défunt frère et ami Francis Gaza et son épouse maman Monique. De vous j’ai le souvenir d’un homme affable, plein de vie, d’un combattant acharné pour l’émancipation de l’Afrique, vos éclats de rires, mais surtout vos bonnes blagues. En vous écoutant j’ai énormément appris. Que votre retour dans votre pays apporte la paix des cœurs.

Monsieur le Président, priez pour moi.

À mon petit frère Charles Blé Goudé

Je me souviens de nos longs échanges téléphoniques, toi à Abidjan et moi résidant à New-York à l’époque. Je me souviens de toi petit frère, comme je t’appelais affectueusement. Je me souviens surtout d’un patriote dévoué pour son pays la Côte d’Ivoire. Nous passions des heures et des heures à parler de notre Afrique.

Suite à nos discussions et pour aider notre pays frère la Côte d’Ivoire, je t’avais envoyé la célèbre journaliste américaine Vinette Pryce à Abidjan, pour couvrir tes évènements, mais surtout montrer un visage reluisant de ce grand pays. De toi petit frère, je garde une amitié sincère. Que notre Seigneur te donne la force et l’intelligence de toujours te battre pour les causes nobles.

Mon petit frère prie pour moi.

À son excellence Guillaume Soro

Excellence, je ne vous connais pas personnellement. Nous avons été présentés l’un à l’autre par le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba. Je me souviens qu’il disait avoir une affection particulière pour vous comme un fils. J’ai suivi votre trajectoire et je sais que vous êtes un grand africain. Vous avez énormément donné pour votre pays et pour l’Afrique toute entière. Je prie le bon Dieu que vous puissiez bientôt regagner votre beau pays la Côte d’Ivoire.

Guillaume Soro, priez pour moi.

 Au Groupe Magic Système

À vous mes petits frères les magiciens : Asalfo, Manadja, Tino et Goudé.

Je me souviens comme si c’était hier du séjour que j’ai passé avec vous à Abidjan en 2000. J’ai passé un mois de rêve en votre compagnie à Anoumabo à l’hôtel Virage. J’avais été l’un des premiers à croire en votre bonne étoile alors que vous veniez de sortir votre tube planétaire ‘‘Premier Gaou’’. J’ai été l’un de vos premiers promoteurs à l’international. Je me souviens de quatre jeunes africains, déterminés à sortir de la galère comme moi-même. Nous avons passés des moments inoubliables à Abidjan avant que je ne vous emmène en spectacle au Gabon, une de votre première sortie internationale. Je me souviens de cette tournée en compagnie de vos producteurs de l’époque Angelo Kabila et Charly Parker, des moments gravés en lettre d’or dans mon esprit.

Les magiciens, merci infiniment pour la dédicace que vous m’aviez faite dans votre second album ‘‘Poisson d’avril’’. Vous êtes une partie de moi.

Il y’a quelques jours, je vous ai suivi à la télévision, invités de l’émission ‘‘Le parlement du rire’’ sur Canal+ en compagnie du Président du parlement du rire MAMANE, du célébrissime Gohou, de l’élégant Digbeu CRAVATE et de la charmante Charlotte Ntamack. J’ai eu une larme de nostalgie en vous voyant.

ASALFO, MANADJA, TINO et GOUDÉ, vous êtes ce que l’Afrique a de meilleur. Et comme je vous disais à Abidjan ‘‘Est-ce que j’ai menti ?’’

Les Magiciens priez pour moi.

Au peuple éternel de Côte D’Ivoire

Cher peuple frère de la Côte d’Ivoire, comme je vous l’ai dit à l’entame de ma lettre, vous êtes une partie de moi. Dieu le créateur m’a permis de faire la rencontre de vos illustres fils. J’ai eu le privilège mais surtout le grand honneur de rencontrer de vaillants, illustres africains sortis de tes entrailles, maman Côte d’Ivoire.

Au moment où vous vous apprêtez à recevoir votre fils Laurent Gbagbo, je prie notre Dieu de vous donner sa sagesse, son amour afin que la paix revienne à jamais dans vos cœurs et vos esprits.

Que notre Seigneur veille éternellement sur nos pays le Gabon et la Côte d’Ivoire et qu’il préserve toute l’Afrique de tous les fléaux.

Peuple Ivoirien priez pour moi.

Du fond de ma cellule à Libreville,

Bertrand ZIBI ABEGHE

Mone ESSABDZANG YA BOUTH-ENGASSE

Mone – NGOANE ESSABOAK YA MOMO

Affectueusement appelé : le GNAMORO, l’IVOUNDA

LE NDJIM, LE NDOMBABA, L’OKOULOU, LE DJADJI

LE NDOSS, LE NKOUKOUMA, LE RÉPÉ, DIBAL,

L’AS DES AS, ZAMBE.

Que Dieu Miséricordieux nous garde.   

 

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