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Affaire Webcor ITP: Quid du fameux pacte de corruption?

C’est la grande interrogation, au lendemain du lynchage médiatique qui s’est abattu sur l’ancien maire de Libreville et ancien Premier ministre d’Omar Bongo, Jean-François Ntoutoume Émane, suite à un jugement de la Cour d’appel de Paris. 

Le 25 mai dernier, la Cour d’appel de Paris a annulé la sentence rendue à Paris le 21 juin 2018 qui condamnait L’Etat gabonais et la mairie de Libreville à verser à la société Webcor ITP, la bagatelle somme de 690 milliards de nos francs pour dénonciation unilatérale d’un bail à très longue durée communément appelé, bail emphytéotique. Pour ce dossier, ce bail était de 60 ans. Il était essentiellement lié à la construction du grand marché de Libreville, lui-même constitué en société.Le 23 juillet 2018, l’Etat gabonais et la mairie de Libreville avaient fait appel pour un recours en annulation du jugement en première instance. Voilà pour le décor.

Ici, il y a lieu de s’interroger sur les réelles motivations de  l’annulation de la première sentence. Est-ce pour le « pacte de corruption » sur un supposé financement du voyage de noces de l’ancien maire, en Afrique du sud, aux frais de Webcor ; sur les avantages fiscaux ou sur le fait que l’ancien maire était administrateur du grand marché de Libreville? Apparemment, c’est pour les trois raisons.

Des allégations que réfute vigoureusement le clan de Jean-François Ntoutoume Emane. « Il s’est remarié en 2010 et son voyage de noces a été effectué à Los Angeles et à Tahiti et non en Afrique du Sud. C’est en 2012 que le maire de Libreville de l’époque s’est rendu, à ses propres frais, en Afrique du Sud voir les réalisations faites dans ce pays par Webcor« , a indiqué l’un de ses collaborateurs.

Pour ce qui est des avantages fiscaux, un maire, même de la commune de Libreville, n’a pas le pouvoir d’accorder les avantages fiscaux. « C’est du ressort du Président de la République à travers son gouvernement donc le Premier ministre, le ministre des Finances et le directeur général des Impôts, à travers un décret ou un arrêté« , explique ce proche de l’ancien premier ministre.

Sur son statut d’administrateur du Grand Marché de Libreville, notre interlocuteur poursuit: « le maire de Libreville, qui incarne l’institution de la mairie de Libreville, a le droit de regard dans tout ce qui se réalise en termes d’investissement dans un secteur y relatif. Et c’est à ce titre que le maire de Libreville est administrateur -pas entant que individu – comme le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics et autres. »

Pour l’équipe de JFNE, cette cabale médiatique est la manifestation du ressentiment du palais du bord de mer suite à son libre propos titré : « La nausée », paru il y a quelques jours dans le journal Échos du Nord.

NT.

 

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