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MAEP : un secrétaire permanent un peu trop gourmand (acte 1)

Nommé il y a deux ans jour pour jour comme secrétaire permanent du mécanisme africain d’évaluation par les pairs, (MAEP), les méthodes de travail et de collaboration  de Jean Christophe Mbohi  avec son personnel sont plutôt décriées. Sans salaire depuis un an déjà, le personnel, pour des raisons fallacieuses, a été mis à la demande du secrétaire permanent en congés techniques.

Sans domicile fixe durant des années, c’est grâce à Alain Claude Billie Bi Nzé, alors ministre des affaires étrangères que le MAEP a obtenu son siège au 3è étage de l’immeuble qui abrite désormais les services du ministère des Affaires étrangères au quartier Batterie IV, dans le premier arrondissement de Libreville.  Une fois installé dans ses nouveaux quartiers, Jean Christophe Mbohi va procéder au recrutement de son personnel, puis par arrêté ministériel, élaborer la rémunération mensuelle de celui-ci. Ainsi, seront recrutés, secrétaires particulières, conseiller en communication, attaché de presse, chef de secteur et chargé d’Etude.

 Les recrutements de ne s’arrêtent pas là, devenu puissant, Jean Christophe Mbohi va procéder au recrutement  des aides de camp. Bref, jusque là, tout va bien.

Une fois l’équipe en place, le personnel va travailler durant un an sans salaire, occasionné par le retard de la subversion allouée par le gouvernement, via le ministère des finances. Mais une fois la première tranche de la subvention disponible, soit une enveloppe de 50 millions,  « le SP, va simplement procéder au paiement  de 3  mois de salaire, sans plus », indique une source interne.

Dans cette enveloppe, continue notre interlocuteur,  était également prévu, l’organisation d’une assemblée générale. Cette rencontre, avait pour but, la mise en place d’une commission  nationale du MAEP. « C’est en fait, cette commission qui doit faire le gros du travail pour accomplir les missions du MAEP », insiste notre interlocuteur.

Pour ceux qui ne le savent pas, le MAEP, est un instrument  volontaire auquel adhèrent les Etats membres de l’Union Africaine, destiné à fonctionner comme un mécanisme  d’autoévaluation africain. Son objectif principal est d’encourager l’adoption de lois, politiques, normes et pratiques appropriées qui aboutissent à la stabilité politique, à une croissance économique élevée, le développement durable et une intégration économique sous régionale et continentale accélérée.  « Cet objectif peut être atteint par le partage  des expériences, le renforcement des meilleures pratiques qui ont fait leurs preuves, et l’identification des insuffisances et l’évaluation  des besoins pour améliorer les capacités », explique un connaisseur du dossier.

Conséquence, du fait de l’absence de cette commission, le Maep, ne peut atteindre cet objectif, puisque la commission qui doit travailler, doit être composée des membres de la société civile et des représentants du gouvernement.

Et comme si cela ne suffisait pas, profitant de la crise sanitaire, le secrétaire permanent a décidé d’envoyer son personnel en congés techniques. Mais la réalité est tout autre.

A suivre.

 

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