Il est décédé le samedi 28 mai, à Mekambo, chef-lieu du département de la Zadié, dans la province de l’Ogooué Ivindo, dans le cadre du conflit homme-faune. En grève illimitée depuis plusieurs semaines, le personnel de l’agence nationale des parcs nationaux accuse le secrétariat exécutif d’être à l’origine du décès de Jean François Ndong Aubame, qui aurait reçu des menaces de licenciement de la tutelle.
Le drame survenu le 28 mai dernier à Mékambo pourrait attiser les tensions entre le personnel de l’ANPN et le secrétariat exécutif de cette entité sous tutelle technique du ministère des eaux et forêts. En grève illimitée depuis des semaines, le personnel qui n’a, jusqu’à ce jour, pas été satisfait, menace de monter à la vitesse supérieure. Surtout, après le décès survenu le weekend écoulé de l’éco-garde, Jean François Aubame Ndong. Selon des sources, l’agent de l’ANPN a été tué à l’aide d’une arme à feu par un enseignant, le nommé Rufin Kombatoa.
Mais pour le personnel de l’ANPN, c’est plutôt le secrétariat de l’ANPN, qui serait à l’origine de ce drame. Alors que l’agent observe depuis un moment le mot d’ordre de grève, ce dernier aurait été menacé de licenciement par sa tutelle. « L’agent éco-garde Mr Jean François en période de grève illimitée dans l’ensemble des parcs nationaux et que la DT et le SE ont intimidé, les agents en leS menaçant de licenciement s’ils n’allaient pas en mission », tance un membre du syndicat national des éco-gardes du Gabon.
Faut-il le rappeler, Jean François Obame Ndong a été tué au quartier Corniche, alors qu’il était en visite inopinée, en compagnie du conservateur adjoint du Parc national de l’Ivindo, César Biteghe Bi Nguema.
Déplorant cette perte d’un de leurs, le Syneg indique que ce drame est la conséquence «des conditions de travail déplorables dans lesquelles nous travaillons. Nous sommes très souvent obligés d’être accompagnés par des militaires pour effectuer nos missions sur le terrain.»
Patrick Pasteur Obiang