La campagne de vaccination, plus d’un mois après, tarde à atteindre sa vitesse de croisière. Les personnels priorisés lors de la réception des 100.000 premières doses, sont estimés à 17% de personnes vaccinées (forces de l’ordre et de défense et personnel de santé compris). D’où 100.000 doses de vaccins sinopharm ont été envoyées pour les corps habillés sur les 300.000 nouvelles doses reçues récemment par le gouvernement gabonais.
Le 23 mars dernier, au moment du lancement de la campagne de vaccination anti covid-19 au Gabon, les autorités avaient indiqué que les forces de l’ordre de défense ainsi que les personnels de santé qui sont en permanence au front pour la lutte contre la propagation de la pandémie, étaient prioritaires. Un mois et demi après, seuls quelques 9000 personnes ont été vaccinées dont seulement 17% chez ces personnes prioritaires, selon le ministère de la santé. Refus ou hésitation ? Personne ne le sait.
Ce que l’on sait, par contre, c’est que lors de la dernière livraison envoyée par la Chine, soit 300 000 doses de vaccins de Sinopharm, dans la cargaison, 100 000 doses de vaccins ont été envoyées exclusivement pour les forces de l’ordre par leurs homologues chinois.
En plus de ces 100 000 doses de vaccins, le gouvernement chinois a également offert un important don en matériel médical au Gabon, dont des respirateurs artificiels et des appareils à oxygène pour prévenir une éventuelle rupture. Quid du personnel de santé ?
Avec seulement près de 9000 vaccinés, les autorités gabonaises ont encore du pain sur la planche. Elles doivent beaucoup faire dans la pédagogie, pour convaincre positivement les populations à se faire vacciner. Cela passe par une communication agressive sur les bienfaits du vaccin. Surtout que le vaccin sinopharm utilisé par le Gabon, vient d’être homologué par l’organisation mondiale de la santé.
Parce que si les personnels de santé qui doivent montrer l’exemple hésitent toujours à se faire vacciner, cela passe comme un message de crainte du vaccin auprès du citoyen lambda qui risque de se braquer contre la campagne de vaccination.
