Elle qui avait presque applaudi la prise du pouvoir inconstitutionnelle par un comité militaire de transition au Tchad, lors de l’assassinat du Maréchal Idriss Deby, condamne fermement la « tentative de coup d’État perpétré au Mali ce 24 mai.
La communauté internationale s’insurge contre la « tentative de coup d’État » perpétrée par les militaires, ce 24 mai à Bamako au Mali.
Suite à un remaniement ministériel qui a vu le départ du gouvernement du général Sadio Camara, ancien ministre de la défense nationale, les militaires ont fait irruption au domicile du premier ministre Moctar Ouane, puis chez le président de transition Bah N’daw. Direction: le camp militaire de Kati, par ailleurs, ancien siège de l’ancienne junte.
Depuis ce coup de force, toute la communauté internationale (la CEDEAO, l’UA, l’UE, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne…) est vent debout. Elle dénonce et condamne avec fermeté la « tentative de coup de force« . Tout en menaçant que les auteurs des autorités de transition « seront personnellement rendu responsables de leur sécurité. »
Et si la même communauté internationale avait montré l’exemple au Tchad, en condamnant avec la même hargne, la succession dynastique armée du 20 avril dernier au Tchad, suite à la mort sur le champ de bataille du Maréchal Idriss Déby?
En soutenant le putsh au Tchad, cette communauté internationale s’est tirée une balle dans le pied. Et a donné sa caution morale à toutes velléités de coup d’État. Alors même que l’UA, pour ce qui est du continent africain, a proscrit toute prise de pouvoir par les armes.
Et tant que la communauté internationale continuera à s’engluer dans les contradictions, au gré certainement des intérêts de certaines puissances, les armes ne cesseront de crépiter aux abords des palais présidentiels du continent. Au grand dam de la démocratie.
Junior Akoma