Ayant récemment séjourné à Port Gentil, dans la province de l’Ogooué Maritime où se trouve une base importante de la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale, et où le personnel observe un mouvement de grève, Carl Ngueba, l’actuel directeur général, n’est pas parvenu à trouver un accord avec les agents qui comptabilisent 8 mois de salaires impayés.
La fin de la crise à la CNNII est-elle pour demain ? C’est la question que se pose l’opinion, notamment les usagers de la voie maritime qui assistent, impuissants, à l’augmentation des prix de billets des bateaux des compagnies privées, profitant certainement de la crise qui secoue la compagnie nationale. En tout cas, au regard du climat qui y prévaut, pas évident que cette crise prenne fin en juin prochain comme annoncé par Brice Constant Paillat, l’actuel ministre des transports récemment les ondes de Radio Gabon. « Ignorant les réalités du personnel, le membre du gouvernement est certainement allé un peu vite en besogne », dégaine un agent de la CNNII.
Et pour cause, le séjour de Carl Ngueba, l’actuel directeur général de la CNNII a accouché d’une souris. Parti pour convaincre le personnel à reprendre le chemin du travail, c’est sur la pointe des pieds que l’ancien directeur général adjoint du trésor public a rebroussé chemin.
Comptabilisant 8 mois de salaires impayés, le personnel de la base de Port-Gentil a tout simplement rejeté la proposition du DG, en exigeant le paiement intégral de la dette.
Outre la question salariale, faut-il le rappeler, la direction générale de la CNNII a précédé en début d’avril dernier, à la mise en carénage de son célèbre navire le Sette-Cama pour une réfection totale. Les travaux, indique une source de la direction, « pourraient prendre plus de temps que prévu». D’autres navires de la compagnie sont également en attente. Toute chose qui démontre que la reprise du travail n’est pas pour demain.
