Ayant annulé deux fois la rencontre avec le personnel gréviste de l’agence nationale des parcs nationaux, c’est finalement le lundi 26 avril dernier que le ministre chargé des eaux et forêts Lee White s’est rendu au siège de Rapac pour discuter avec les Eco-gardes. Selon nos sources, la réunion s’est achevée en queue de poisson.
Jusque là muet comme une carpe de l’Ogooué au sujet du mouvement de grève observé par le personnel de l’agence nationale des parcs nationaux, c’est finalement le 26 avril dernier, après deux reports la semaine dernière que le ministre Lee White s’est entretenu avec le personnel de l’ANPN, membre du syndicat national des Éco-gardes du Gabon. Au cours de cette rencontre, le personnel qui espérait aboutir à une sortie de crise, a vite déchanté au regard de l’attitude du membre du gouvernement. Une rencontre qui a duré 40 minutes à peine et au cours de laquelle Lee White n’a pas cessé de menacer et intimider les agents grévistes. Quand bien même, aux dires de Sosthène Engonga, « le ministre a reconnu la légitimité des points de revendications, à savoir 4 mois de salaires impayés, l’absence d’une assurance maladie, pas statut des éco-gardes, la situation des prestations sociales à la CNSS, dont le syndicat croit savoir que l’ANPN est redevable et les primes de rendement, de logement et le rétablissement au poste de notre collègue du parc de Minkébé », entre autres. « Le ministre a reconnu les points, mais n’a pas de solutions », a indiqué le Secrétaire général de Syneg. « Il a plutôt passé son temps à nous menacer et intimider », a- t-il ajouté.
Une DRH qui fait la pluie et le beau temps
Proche de Lee White, le directrice des ressources humaines, Annie Maroga est pointée du doigt par le personnel gréviste et une partie de la hiérarchie de saboter le fonctionnement normal de l’agence nationale des parcs nationaux. Récemment, indiquent nos sources, un audit sur la gestion de l’agence et les parcs nationaux était en gestation et piloté par le secrétaire exécutif adjoint de l’ANPN. « Contre cette initiative, la DRH a vite fait de dissuader la SEA par des arguments fallacieux », glisse un agent qui a requis l’anonymat. Elle est accusée d’être également à l’origine du non rétablissement de l’agent Samengo du parc de Minkebé.
Il faut dire qu’en plus du ministre et de la hiérarchie hostile au mouvement de grève et donc à l’aboutissement d’une sortie de crise, d’autres conservateurs sabotent aussi le mouvement. « C’est le cas du conservateur de Louango qui a décidé d’intimider le personnel affecté dans ce parc, il a même fait arracher la banderole », regrette Sosthène Ndong Engonga.
Rencontré par le notre rédaction, Sosthène Engonga, a indiqué mettre fin au mouvement de grève que lorsqu’il y aura satisfaction totale des points de revendications. Le personnel a décidé d’élire domicile au siège de Rapac, au Haut de Gué-Gué, dans le premier arrondissement de Libreville.