C’est à la faveur d’une marche pacifique de protestation que les populations du département de la Zadié à Mékambo viennent d’exprimer leur ras-le-bol contre les dégâts occasionnés régulièrement par les éléphants dans cette partie de la province de l’Ogooué Ivindo.
Le conflit homme-faune refait surface ces derniers temps à Mékambo, avec la menace quotidienne des pachydermes dans les plantations et champs des populations avec leur lot de dégâts pouvant entrainer la famine dans cette partie du Gabon. Et pour tirer la sonnette d’alarme, les victimes viennent d’organiser une marche pacifique dans la ville sanctionnée par la lecture d’une motion d’interpellation à l’endroit des plus hautes autorités de la République pour que des dispositions urgentes et définitives soient prises contre ce phénomène. « Depuis 2017, les populations de Mékambo sont moins importantes que les éléphants qui dévastent toutes nos plantations lors de leurs multiples passages, sans que l’Etat gabonais ne fasse quelque chose au motif qu’on doit les protéger. Nous sommes acculés, assiégés et maltraités par ces éléphants trop, c’est trop, l’Etat doit agir », s’est indigné le porte-parole du collectif des marcheurs devant la presse locale.
Informé de la situation, le Gouverneur de la province de l’Ogooué Ivindo, Christiane Lecka, vient d’effectuer un déplacement express à Mékambo pour tenter de trouver une voie efficace de sortie de crise homme-faune. Et si ses efforts de la première autorité de la province ne portent pas de fruits rapidement, les populations entendent prendre leur responsabilité en abattant les éléphants dévastateurs pris en flagrant délit dans leurs plantations. Pourtant, ce conflit homme-faune au Gabon avait été largement débattu l’année dernière au cours d’une session ordinaire du Conseil Economique et Social et Environnemental avec à la clé, d’importantes résolutions et recommandations susceptibles d’inverser la tendance, malheureusement, la situation reste en l’état sur le terrain
RMON
