Le Conseil des Ministres avait adopté, lors de sa séance du 18 décembre 2020, un projet de décret visant le règlement du problème de l’absence de rémunération et des avantages des Présidents des conseils d’administration des établissements publics et des sociétés parapubliques.
En effet, alors qu’un premier décret fixait un plafond de rémunération pour ces catégories d’emplois publics, le décret du 2 août 2018 est venu supprimer le bénéfice de toute rémunération, d’un cabinet et d’un véhicule de fonction.
Ainsi, en voulant régler un problème dans le cadre de la réduction du train de vie de l’Etat a-t-on versé dans l’extrême et créé de sérieux facteur de dysfonctionnement. De sorte que les PCA, qui sont en réalité les premiers dirigeants de ces entités, ont fini par être perçus comme des moins que rien ou des faire-valoir. Méprisés par les directeurs généraux, ils avaient cédés au laxisme. Le Gouvernement de Rose Christiane OssoukaRaponda,qui s’est engagé résolument dans la bonne gouvernance, a choisi de remettre l’Eglise au centre du village. Car, la bonne gouvernance des entités publiques autonomes passe par un Conseil d’Administration fort et dont le président n’est pas une postiche.
Seulement voilà, depuis ce Conseil des Ministres du 18 décembre 2020, plus d’un trimestre après, on se demande où est passé le décret adopté. C’est le silence radio et c’est comme s’il avait subi le phénomène de l’ensablement administratif. Qui en porte donc la responsabilité ? Il est néanmoins sûr et certain que c’est au Secrétariat général du gouvernement qu’il revient de recueillir les signatures et de mettre en œuvre les modalités de publication d’un texte réglementaire. Est- il le responsable de cette situation ubuesque ?