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Santé publique : le Chul au rythme de la « débrouillardise » !

C’est ce qui ressort de la réplique du directeur général du centre hospitalier universitaire de Libreville aux récentes récriminations du syndicat des médecins du Gabon.

Sur la prise en charge des malades atteints par le Cotonavirus, le syndicat des médecins du Gabon n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour exprimer son désarroi. Morceaux choisis : « En urgence, ce que nous souhaitons, c’est la remise en service des centrales de production d’oxygène, pour huit modules nécessaires au CHUL, il n’y en a que trois qui avaient été changés pendant la première phase, ce qui est très insuffisant pour la production d’oxygène. Il faut remettre en service les scanners, fournir les laboratoires en réactif…Que les hôpitaux soient équipés en matériels de protection individuelle, parce qu’il nous faut protéger le personnel et l’encourager« .

Notons que cette sortie médiatique des médecins regroupés au sein du syndicat des médecins, intervient au lendemain des décès de deux de leurs collègues, décédés officiellement par la covid-19. La corporation compte aujourd’hui 4 morts depuis l’enregistrement du premier cas Covid au Gabon.

Du côté de la direction générale du centre hospitalier universitaire de Libreville, la patronne des lieux, Docteur Vané, épouse Ndong Obiang, a tenu à s’expliquer sur la gestion de la structure hospitalière dont elle a la charge : « La Chul reste efficient, quels que soient les moyens, nous nous débrouillons avec l’art de la médecine que nous avons appris à sauver les malades« , a-t-elle indiqué à notre confrère de Gabon Média Time. Et toc!

Le mot est lâché, « débrouillardise » en milieu médical où l’excellence doit être de mise parce qu’il s’agit de la santé des populations. Voilà qui peut susciter la crainte chez les potentiels patients.

Question: en se « débrouillant quelques soient les moyens » pour tenter de sauver les vies humaines, la DG du Chul ne donne t-elle pas finalement raison au syndicat qui exige les pleins moyens dignes d’un hôpital au lieu de continuer toujours à colmater les brèches dans un domaine aussi pointu?

Il y a quelques jours, c’est le ministre de la santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong qui fustigeait la prise en charge dans les hôpitaux publics du pays.  Une prise en charge qui est perçue par nombre d’usagers comme étant le véritable tendon d’Achille du système de santé au Gabon.

Junior Akoma 

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