C’est en tout cas ce que croit savoir l’hebdomadaire Jeune Afrique. Selon le média, le régulateur des médias au Gabon, censé surveiller les élections sénatoriales a été privé de ses fonds par Marie Madeleine Mbourantsuo.
Alors que l’institution que dirige Raphael Ntoutoume Nkoghe, absent pour des ennuis de santé depuis des mois, fait face à un mouvement de grève de son personnel qui réclame 22 mois de salaires impayés, la Haute Autorité de la communication, a été privée de ses fonds dans le cadre des élections sénatoriales. L’enveloppe prévue, à cet effet, a été bloquée par Marie Madeleine Mborantsuo, indique l’hebdomadaire panafricain. Malgré les relances et les procédures pour obtenir cette manne, par le président intérimaire, Jean-Louis Mabendi, le niet de 3M a été catégorique. Selon Jeune Afrique, la gardienne de lois au Gabon, exige des comptes sur les fonds alloués en 2018, lors des élections jumelées législatives et locales soit un milliard. Quelques questions subsistent tout de même: par exemple, pourquoi les instances compétentes ne font pas diligenter une sérieuse enquête pour savoir comment cette manne de 2018 a été gérée? Se contente-t-on seulement de refuser l’argent public à une institution? Et jusqu’à quand cette galère va durer? Est-ce que c’est du ressort de la cour constitutionnelle de refuser l’argent public à une institution de la République ?
Depuis sa nomination en qualité de président intérimaire, Jean-Louis Mabendi, aurait également entamé des procédures financières auprès de la présidente de la République. Jusque-là, sans suite?