Suspendu par un arrêté pris par l’ancien maire intérimaire Serge William Akassaga, le cabinet de Léandre Nzué, l’ex maire de la commune de Libreville, aujourd’hui en prison pour détournement de fonds, pourrait passer à la caisse. Ayant entamé une procédure, le conseil juridique du collectif a été sommé par une correspondance du 15 février dernier, l’actuel maire Eugène Mba, à régulariser la situation financière du cabinet de l’ex premier magistrat de Libreville.
Ayant à l’époque des faits, jugé la décision du maire intérimaire abusive, le collectif avait entamé une procédure auprès des institutions compétentes. Le collectif pourrait avoir gain de cause. Et pour cause, son conseil vient d’envoyer une correspondance à l’actuel maire de Libreville Léandre Nzué, dans laquelle, il invite le président du conseil municipal à régulariser la situation financière du collectif.
Selon le conseil, la décision prise par le maire intérimaire ne rentrait pas dans ses compétences. «Comme vous ne l’ignorez pas, aucune décision individuelle d’une certaine gravité comme c’est le cas en l’espèce, ne peut être prise par l’administration sans que soit entendue au préalable, la personne susceptible d’être lésée dans ses intérêts moraux ou matériels par cette mesure», fait savoir le conseil du Collectif au maire de Libreville, Eugène Mba, dans une note datée du 9 février.
Le conseil y voit dans la décision prise par Serge William Akassaga comme « des excès de pouvoir qui manifestent aux prescriptions de la légalité tant interne qu’externe».
Selon la correspondance, le Collectif pourrait engager des actions judiciaires contre la mairie de Libreville, si Eugène Mba ne régularise pas la situation financière du cabinet de son prédécesseur.