La Directrice de l’école publique de Niamane à Kango dans la province de l’Estuaire, après avoir séjourné 25 jours à la prison centrale de Libreville pour « outrage à agent suite au non port présentation de test contre le Covid-19 » a été relaxée le 23 février 2021 dernier à Libreville. Une incarcération qui avait occasionné une grève générale de protestation des enseignants du secteur public. Des collègues qui se réjouissent aujourd’hui de sa libération, tout en restant mobilises en cas de sa non réhabilitation dans ses fonctions antérieures de Directrice, à en croire, Alain Mouagouadi, Délégué des Relations Extérieures de la CONASYSED.
Pyramidmédiasgabon : Mr le Délégué, votre collègue Estelle Mengue Nteme ,qui avait été condamnée à 35 jours d’emprisonnement dont 25 jours ferme, vient d’être libérée après avoir purgé sa peine malgré votre mouvement de grève en guise de soutien, comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
Délégué CONASYSED : la CONASYSED se réjouit de la libération de la
collègue qui a été injustement incarcérée, et nous comptons
manifester notre reconnaissance à l’endroit des enseignants qui se
sont mobilisés à deux niveaux à savoir : financièrement en cotisant à
plus d’un million de francs CFA pour prendre un Avocat d’une part, et
d’avoir respecté le mot d’ordre de grève qui avait été lancé pour la
extérieures de la CONASYSED/©DR
circonstance, pour exiger la libération de notre collègue d’autre part.
Cette situation est une preuve de la manifestation de la solidarité du
corps enseignant pour amener les compatriotes notamment les hommes de
loi à respecter ceux qui forment l’élite de notre pays.
Après sa sortie de prison votre collègue a-t-elle été réhabilitée dans ses fonctions de Directrice d’école de Niamane à Kango ?
Elle est sortie lundi 23 février 2021 dernier, nous attendons qu’elle
reprenne du service. Elle doit certainement se reposer pour reprendre
des forces. Et si Estelle Mengue Nteme n’est pas réhabilitée dans
ses fonctions de Directrice d’école publique de Niamane à Kango, la
CONASYSED avisera à qui de droit en entamant une série d’actions sur
le terrain pour que cette injustice soit définitivement réparée.
Aussi, Nous déplorons l’attitude de notre administration qui n’avait
pas protégé et défendu notre collègue face à ses bourreaux. Au lieu de
chercher à faire triompher la vérité, elle s’est plutôt fendue dans un
tissu de mensonge d’un autre âge qui a débouché par la suite à la
condamnation avant qu’elle ne soit jugée. Si la collègue est démis de
ses fonctions, on comprendra qu’elle est victime d’un acharnement qui
peut trouver son origine au sein de l’administration. Au moment
opportun, nous nous rapprocherons de la collègue, pour étudier
ensemble sur la suite à donner à cette affaire qui a souillé
l’image de toute une corporation, notamment si elle doit ou non
poursuivre la gendarme qui l’a injustement conduit en prison après
l’avoir agressé physiquement.
Quels enseignements tirez-vous de cette affaire ?
C’est de dire aux enseignants que nous sommes un corps responsable,
et que nous avons l’obligation de nous mobiliser toutes les fois
qu’il y a des situations d’injustice dans le cadre de nos activités.
Entretien réalisé par RMON
