Le constat qui est fait, dans le grand Libreville et sur le reste du territoire, quelques temps après le durcissement des mesures consécutives à la nouvelle vague de contaminations de la pandémie du Covid-19, reste des plus préoccupants. Au regard de la montée fulgurante de l’insécurité qui atteint, de jour en jour, des proportions inquiétantes. On en veut pour preuve, le nombre d’agression physiques et de cambriolage enregistrés dans bon nombre de ménages, dès l’annonce du couvre-feu, à partir de 20h.
Certainement privés de leurs activités, les groupes de malfrats s’organisent pour déposséder les paisibles citoyens de leurs biens. Dans leur besogne, tout y passe : agression physique, vol de vivres dans les maisons, vol à la tire, viol etc… Véritable défiance d’une force publique visiblement reconvertie à la collecte, de la rançon issue du non port de la bavette. Pire, dans les quartiers sous-intégrés où la présence des forces de sécurité et de défense reste attendue, ne serait-ce que pour la dissuasion, les braqueurs y règnent en maîtres absolus. Le climat de terreur ainsi institué, disons-le, fait des populations doublement des victimes de la pandémie sanitaire à l’origine du mal vivre des Gabonais.
Autrement dit, s’il est vrai que certains cabinets d’études, sur l’évolution du Covid-19 en Afrique, placent le Gabon parmi les pays les moins exposés, les pouvoirs publics ne gagneraient-ils pas à opter plutôt pour l’assouplissement, pour garantir la sécurité des populations de plus en plus plongées dans la peur.