La psychose atteint le pic à Bizango-rails, au 3e arrondissement de Ntoum, où les bandes organisées armées de machettes et d’armes à feu, sévissent depuis quelques mois déjà en toute quiétude, jour et nuit. Au point que la route menant au rail, au départ du camp militaire du pk12, a été transformée en un véritable coupe-gorge.
Les groupes d’adolescents se mettent en embuscade pour s’en prendre aux passants, parfois en plein jour, sous le regard impuissant des riverains. Les intéressés y règnent en maîtres absolus, s’attaquant même aux véhicules. De paisibles citoyens sont ainsi détroussés de leurs biens. Sous la menace des machettes, les indélicats ne laissent aucune chance à leurs victimes. Tels des justiciers de la mort, ils ont dernièrement sectionné à la machette la main d’un sujet camerounais veilleur de nuit dans un magasin dudit quartier. Des sources dignes de foi, les domiciles privés sont également vandalisés en pleine journée et au petit matin.
Rencontrée par notre rédaction, une victime témoigne: « Quatre de ces braqueurs ont fait irruption dans ma maison la nuit dernière, armés d’un fusil de type calibre 12 et des machettes. Ils ont violenté ma femme et ont tout emporté au passage; téléphones, ordinateur portable, télévision, matelas, congélateur et de l’argent prévu pour mes travaux de construction ». Et un autre d’ajouter: « Ils m’ont pris à parti devant en présence de ma fille, alors que nous rentrions d’une veillée de prières. Ils m’ont tout arraché, avant de me blesser au bras avec une machette très aiguisée ». Au total quatre magasins ont été vandalisés à ce jour dans Bizango-rails.
Le comble c’est qu’une fois interpellés par la police judiciaire ou la brigade anti criminelle de la police, les mêmes délinquants sont très vite remis en liberté. Puis, ils reviennent au quartier poursuivre leur besogne, en portant des menaces aux familles soupçonnées de leur avoir dénoncé. Malgré les efforts du chef de quartier visant à ramener l’ordre et la sécurité dans sa juridiction compétente, les bandes organisées demeurent intraitables.
Et les familles qui leur auraient dénoncé sont prises pour nouvelles cibles. Autrement dit, la situation plus que préoccupante à Bizango-rails, devrait conduire les forces de sécurité à redoubler d’ardeur dans la traque des bandits de grand chemin qui y sévissent. Ce, pour garantir la sécurité des populations meurtries.
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