Un mois après la prise de fonctions du maire intérimaire de la mairie de Libreville, les effets collatéraux de la suspension du maire Léandre Nzué sont entrés dans leur effectivité. La preuve : Le maire intérimaire vient de procéder à la suspension de solde des membres du cabinet du maire suspendu. Les nombreux collaborateurs du maire Léandre ont donc renoué avec le chômage. Et bonjour la galère !
Ce n’est un secret pour personne, la prise de fonctions à la tête de la mairie de Libreville, quoi que par intérim, avait tôt suscité des sueurs froides aux nombreux collaborateurs du maire Léandre Nzué. Ces derniers craignant pour le sort qui leur sera reservé après la perte du poste de leur promoteur. Ils n’ont pas eu tort, surtout que dans les rangs du PDG, des soupçons pesaient déjà sur Léandre Nzué, dit-on, pour avoir fait le plein de son cabinet majoritairement des figures de proue de l’opposition, d’anciens cadres d’administration réfractaires qui auraient activement combattu le PDG lors des dernières élections politiques de 2018. Une collusion supposée de fait qui militait en défaveur de l’actuel pensionnaire de ‘’sans famille’’ au siège de Louis, même si le mis en cause balayait du revers de la main ces allégations.
De sources concordantes, ces anciens cadres, pour la plupart retraités, avaient eu droit à une bouée de sauvetage aux côtés du maire de Libreville en qualité de conseillers ou de responsables du cabinet, par des mobiles que le maire sortant maitrisait les contours. Une aventure qui a plutôt tourné court, Léandre Nzué ayant été soupçonné d’avoir fait main basse sur les deniers publics et adopter une posture de nouveau riche turbulent. Sans tarder, une action judiciaire a été lancée à son endroit avant d’être placé sous mandat de dépôt, puis écroué à la prison centrale de Libreville.Le concours de circonstance a permis donc au premier adjoint au maire, Serge-WylliamsAkassaga, d’assurer l’intérim afin d’expédier des affaires courantes à la tête de la mairie de Libreville.
Une fois installé dans ces prestigieuses fonctions, et sur décision du gouvernement après constatation de la vacance de poste par le gouverneur de la province de l’Estuaire, la première mesure prise par le maire intérimaire fut la suspension de leurs fonctions de la cohorte de conseillers du maire Léandre Nzué. On parled’une trentaine de collaborateurs désormais aujourd’hui privés de salaires.
Si certains d’entre eux se résolvent pour l’heure à vaquer aux occupations alternatives pour tenter de joindre les deux bouts, d’autres sont attendus pour un recyclage à la pêche à Bambouchine par exemple, dans le 6e arrondissement de Libreville. Fini donc la vie de château avec un train de vie luxueux des jours heureux à l’Hôtel de ville de Libreville.
Aux dernières nouvelles, d’autres cadres, donc les directeurs, devraient également être remplacés par certains collègues agents municipaux écartés malgré leur compétence de la gestion de l’institution dès l’avènement du maire Léandre Nzué.
Descente aux enfers pour les ‘’Nzués boys’’ ? L’avenir nous le dira.
