Malgré l’interdiction persistante du gouvernement à rouvrir les Eglises fermées depuis plus de 7 mois, pour des raisons sanitaires liées à la pandémie du covid-19, l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Ibaba vient de confirmer, à son tour, la réouverture de toutes les paroisses Catholiques relevant de son champ de compétence, le 25 octobre 2020 prochain, conformément aux conclusions de la Conférence Episcopale du 04 octobre 2020 dernier, à Oyem, au nord du Gabon. Une sortie qui dénote du climat délétère qui prévaut aujourd’hui entre le pouvoir et l’Eglise.
« Dimanche 25 octobre 2020 prochain : ouverture de toutes les paroisses de l’Archidiocèse de Libreville ; célébration de la messe avec les fidèles laics dans toutes les paroisses et sanctuaire de l’Archidiocèse de Libreville, aux heures dominicales habituelles ; le rite d’ouverture de la porte centrale de chaque paroisse sera effectuée uniquement à la messe propulo », annonce le communiqué officiel de l’Archevêque métropolitain de Libreville, Mgr Jean Patrick Ibaba, du 13 octobre 2020 dernier. Cette décision fait suite aux recommandations de l’Assemblée générale plénière des Evêques du Gabon tenue le 04 octobre 2020 dernier, dans le diocèse d’Oyem.
Dans leur communiqué final de fin de travaux, ces derniers estimaient injustifiées la fermeture prolongée, voire « fantaisistes », jusqu’à ce jour, des églises et lieux de cultes par le gouvernement, au regard de la forte tendance baissière du taux de contaminations de la pandémie du covid-19 sur le terrain.Cette posture de l’église catholique a été emboitée, à la faveur d’un point de presse tenu le 10 octobre 2020 dernier à Libreville, par le collectif des églises pentecôtistes et charismatiques de Réveil. Ces derniers ont également déterminé de rouvrir toutes leurs églises le 25 octobre 2020 prochain.
Pour baliser le terrain et neutraliser les forces des ténèbres opposées à la reprise des messes, dans son décret, l’Archevêque de Libreville précise que cette réouverture officielle des activités ecclésiastiques sera précédée par une Neuvaine à Notre Dame du Rosaire en ce mois qui lui est consacré par l’église Catholique dans le calendrier liturgique, et de l’adoration du Saint Sacrement de l’Autel. « Du vendredi 16 octobre au samedi 24 octobre 2020 : Neuvaine extraordinaire à Notre Dame du Rosaire à 16 heures, aux intentions de la Nation gabonaise, dans chaque famille, dans chaque communauté religieuse et dans chaque paroisse. L’Archevêque de Libreville lancera la neuvaine à la cathédrale Sainte Marie, entouré uniquement de l’équipe presbytérale de la cathédrale. Jeudi 22 octobre 2020 : adoration du Saint Sacrement par tous les Clercs, religieux et religieuses, en la célébration de la mémoire du Saint Pape Jean Paul II », mentionne l’annonce de l’Archevêché de Libreville.
Une déclaration qui sonne le glas d’une posture drastique du gouvernement vis-à-vis de la réouverture des Eglises préférant rouvrir des marchés et autres lieux publics dont les mesures sanitaires ne sont pas respectées. Des dispositions sanitaires qui ne sont pas respectés dans les marchés du Gabon, à l’instar de Mont Bouët, où des milliers de personnes se bousculent à longueur de journée, faisant fi du respect des mesures barrières.« Tous les fidèles devront respecter scrupuleusement les mesures de distanciation sociales qu’ils trouveront dans chaque église. Ils devront se munir de leurs masques, qu’ils porteront tout au long de la célébration eucharistique. Ils devront, par ailleurs, se rendre dans leurs paroisses respectives avant le début des célébrations eucharistiques et entrer uniquement par les portes latérales de chaque église, dans un esprit de sérénité, de prière et de recueillement » a conclu la déclaration de l’Archevêque de Libreville.
Aux dernières nouvelles, le Gouvernement acculé par les hommes de Dieu, envisage animer une conférence de presse le vendredi 16 octobre 2020, à l’immeuble Arambo de Libreville. Histoire, certainement d’annoncer la levée définitive d’autres mesures de restriction.
Fallait-il une levée de bouclier des hommes d’Eglise pour que le gouvernement songe à assouplir les mesures de confinement du Gabon ?
NO
