Le problème de l’archivage des documents administratifs et historiques est récurant dans les pays d’Afrique francophone. Le Gabon n’échappe pas à cela.
Les Archives Nationales du Gabon ont été créées en 1969. En 1985, on y recensait 1.485 mètres linéaires, soit 1,485 mètres de documents. Comme d’autres pays d’Afrique francophone, la documentation au Gabon est négligée. L’information contenue dans les archives est d’utilité pratique pour le développement national. Beaucoup de projets au Gabon n’ont pas été menés à terme, tout simplement par un manque au recours aux archives. Le recours aux expériences déjà faîtes permet d’économiser le temps, l’argent et le travail.
Pour une meilleure prospective et planification à long terme, les archives sont d’un intérêt particulier, elles constituent la mémoire d’une nation. C’est la raison pour laquelle il importe d’avoir une véritable politique d’archivage dans toutes les administrations.
Les décideurs, à tort, considèrent que les institutions d’archives sont trop coûteuses. Les archives administratives sont d’une importance cruciale quand un gouvernement met en place une stratégie d’ensemble pour réaliser une série de projets.
Par exemple, le demi-échec du projet ‘’Graine’’ tient en partie au fait qu’on ne s’est pas appuyé sur ce qui avait déjà été fait sur le plan agricole. C’est à ce niveau que le traitement des archives intervient.
Sans une organisation rationnelle de classement des archives, on ne peut pas avoir une administration efficace. Dans l’administration gabonaise, la documentation semble être encore à un stade embryonnaire. Prendre des décisions avisées suppose, de la part d’un décideur, d’avoir les bonnes informations au bon moment. Cela passe par un service d’archives performant.
Serge Bibang