La question mérite d’être posée, au regard des manœuvres politiciennes qui caractérisent les préparatifs de la prochaine élection du président de l’Eglise évangélique du Gabon (EEG). La guerre ouverte entre les hauts cadres et certains membres du gouvernement originaires d’Oyem, Bitam et Minvoul, de voir un ecclésiaste de leur localité élevé à la haute marche de cette église, laisse pantois plus d’un observateur.
Aux allures d’une guerre de chiffonniers, les ministres Guy-Patrick Obiang Ndong, Charles Mvé Ella, Francis Onkeya, abondamment citée et qui porteraient une part de responsabilité dans le malaise qui prévaut en ce moment au sein de l’EEG, seraient parvenu à mettre au goût du jour la propension du politique du Woleu-Ntem à s’ingérer dans les affaires qui sortent de leur champ de compétence.
Le principe de la séparation des pouvoirs se voit-il ainsi foulé aux pieds par les cadres dont l’image et la réputation se trouvent sérieusement écornées aux yeux de l’opinion aujourd’hui, faute de leur attitude jugée désinvolte sur la question.
Ce n’est pas tout. Apprend-t-on, que dame Louise Angue, juge de la Cour Constitutionnelle serait, elle aussi, entrée dans la danse, probablement pour soutenir l’un des prétendants au poste de tous les appétits qu’est devenu la présidence de l’Eglise évangélique. Incroyable mais vrai !
Gageons que ce désordre ambiant, voulu et entretenu par les politiques du Woleu-Ntem, saura vite connaître un terme, afin de permettre à la religion protestante du Gabon, à retrouver sa stabilité et sa respectabilité d’antan.