L’union nationale (UN), parti politique se réclamant de l’opposition radicale, pourrait être réduit à sa plus simple expression sous peu, si d’aventure ses principaux responsables ne font pas la démonstration de leur capacité à taire leurs égos pour conjuguer leur énergies dans la quête de l’alternance politique au Gabon.
Ce n’est un secret pour personne, ce parti jadis véritable alternative, vient de connaître une scission politiquement contre-productive qui a donné lieu à deux courants. Celui de Paulette Missambo et de Paul-Marie Gondjout. Une division qui, il faut le rappeler, intervient après le lancement d’une vaste opération d’adhésion sur toute l’étendue du territoire national. Une opération qui a pourtant connu un engouement spectaculaire qui traduisait clairement la volonté de changement d’une frange importante de Gabonais.
Or, en allant ainsi massivement se faire enrôler, ces Gabonais ne s’imaginaient pas le degré de maturité politique visiblement au rabais, qui caractérise certains acteurs politiques de l’opposition plutôt en quête de leur gloire personnelle, au détriment de la conviction politique. Conséquence, dans les localités de l’arrière-pays, les militants de l’Union nationale se trouvent déboussolés et ne cachent plus leur déception, au regard de la foire d’empoigne qui s’exerce chaque jour un peu plus entre les deux chapelles rivales. Au point que, dans son désir d’occupation du terrain politique, le PDG au pouvoir enregistre à travers cette cacophonie de nouvelles adhésions. Une vague d’anciens militants de l’Union nationale qui disent préférer l’injustice au désordre. Des militants déboussolés qui pensent désormais, à tort ou à raison, que l’UN n’est plus aujourd’hui en capacité de donner des leçons du politiquement correct.
Conséquence, il faut le préciser, de la mauvaise foi du candidat malheureux de l’élection du président de ce parti, en novembre 2021.
