Depuis leur détention à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération Scorpion, les nouvelles de Brice Laccruche Alihianga et ses amis font régulièrement état d’une privation de leurs droits. Ayant été saisi de leur situation, l’ONG, SOS prisonniers du Gabon a récemment écrit à la ministre de la Justice, garde des Sceaux, pour lui imprégner de la situation de précarité de l’ancien collaborateur d’Ali Bongo.
Ayant fait de l’amélioration des conditions de vie et le respect des droits des prisonniers l’une de ses missions, l’ONG, SOS prisonniers du Gabon a récemment interpellé la Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet Damas, au sujet de la privation des droits de l’ancien tout puissant de directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alhianga et ses amis.
Tous, sinon, la plupart, ont été mis en détention préventive à la maison d’arrêt de Libreville, dans le cadre de l’opération Scorpion. Pour l’ONG, ces derniers sont privés de leurs droits, même les plus élémentaires, et ce, depuis leur mise en détention, il y a un peu plus de deux ans.
Dans sa correspondance adressée au membre du gouvernement, Lionel Ella Engonga, fait constater que ces derniers, au lieu d’être affectés au quartier réservé aux hauts fonctionnaires et autres anciens commis de l’Etat, sont plutôt logés dans le quartier dédié aux indisciplinés. Où, dans une cellule de 3m2 de l’annexe 1, « ils sont constamment enfermés sans possibilité d’effectuer une promenade »,
Pour SOS, prisonniers du Gabon, il s’agit purement et simplement d’une violation du règlement intérieur des établissements pénitentiaires au Gabon. Surtout que, fait savoir l’ONG, « seules les cellules de l’Annexe 1 restent fermées ». Tout le contraire des autres cellules, qui sont régulièrement ouvertes, aux heures normales, c’est-à-dire, 6 à 18 heures.
De plus, informe l’ONG à la Garde des Sceaux, « l’annexe 1 est le seul quartier de la prison centrale de Libreville qui ne possède pas de poste de télévision comme c’est le cas dans d’autres quartiers de la détention ».
Pour SPG, Bla et ses amis, « sont interdits de prendre part aux cultes qui ont lieu chaque dimanche à la salle polyvalente à la grande détention. Ils n’ont même pas la possibilité de rencontrer l’aumônier. Personne ne sort de sa cellule ».
En plus de tortures psychologiques que cette situation peut occasionner, l’ONG, pense que ces derniers, victimes de mauvaises conditions de détention depuis plus de 2 ans, « tiennent par leurs capacités de résilience ».
Reste maintenant à savoir si Erlyne Antonela Ndembet Damas va peser de tout son poids et imposer que Bla et ses amis, soient désormais mieux lotis dans ce pénitencier.