Alors que Nicole Asselé avait jugé « fantaisiste et sans fondement juridique » son exclusion définitive du Cercle des libéraux réformateurs, Jean Boniface Asselé, le président de cette formation politique reste quant à lui camper sur sa position, celle d’exclure sa fille, à qui il a d’ailleurs invité de créer sa formation politique.
Les Asselé se là jouent aux Lepen actuellement. Au Cercle des libéraux réformateur, l’heure n’est plus à l’unité entre président de cette formation politique et la déléguée générale. En effet, en milieu de semaine dernière, Jean Boniface Assélé a, dans un communiqué public, indiqué l’exclusion définitive de sa fille de cette formation politique. Selon lui, Nicole Assélé mettrait en « mal l’unité et l’intégrité du parti, la propension à contester les décisions du chef du parti, la rétention des documents administratifs, la tenue des réunions interdites par les chefs du parti et l’encouragement passif et actif des actes d’insubordination et injurieux de ses collaborateurs à l’endroit du Chef du parti ».
Si quelques heures après cette annonce, Nicole Assélé a réagi en indiquant qu’il s’agit d’une décision « fantaisiste et sans fondement juridique, estimant qu’à « la lumière des statuts et du règlement intérieur en vigueur, qui ne prévoient nullement aucun mode intermédiaire d’éviction du Délégué Général du CLR ». Mais du côté de Jean Boniface, on s’active à rendre officiel et même juridique cette exclusion. Pour ce faire, une réunion s’est récemment tenue et présidée par ce dernier. Ainsi, en plus de Nicole Assélé, ses proches collaborateurs, dont Alexandre Désiré Tapoyo et Lévy Mbina Mbina, sont également visés par cette procédure d’exclusion.
« Il est vrai que c’est ma fille, mais le CLR n’est pas un parti de famille. La familiarité a des limites ». Selon JB Asselé, cette décision a été prise en toute « objectivité et conformément aux textes ». Avant de la qualifier d’ « une indisciplinée qui ne me respectait pas, qui contre-disait les décisions que je prenais ».
« Il faut que les gens comprennent que ce siège est ma propriété. J’ai créé mon parti en mettant à sa disposition mes biens. C’est moi qui paie tout ici. Si quelqu’un n’est pas d’accord, il va faire son parti ailleurs. Et s’il rentre ici dans ce siège n’importe comment, il sortira n’importe comment aussi ».
Mais le week-end écoulé, respectant son statut de déléguée générale, Nicole Asselé, a présidé une séance de travail avec des responsables du parti. Où elle a abordé la question des prochaines échéances. « Tout le monde est focalisé sur la présidentielle. Il n’y a pas que la présidentielle. Nous sommes un parti politique, nous devons penser aux locales et législatives. Conformément aux décisions du dernier directoire sur la préparation de 2023, j’ai demandé aux arrondissements de Libreville de commencer à travailler sur leur fichier de militants, identifier leurs futurs observateurs et scrutateurs pour les bureaux de vote et de lancer des formations. Nous n’attendrons pas 2023 pour le faire », a confié Nicole Assélé.