L’insécurité qui prévaut à la Remboué, bourgade située dans le département du Komo-Kango, mérite que les autorités compétentes y accordent un peu plus d’attention.
Véritable coupe gorge devenu, cette localité de la province de l’Estuaire a enregistré, il y a quelques semaines, la mort d’une compatriote de l’ethnie Punu, âgée de 30 ans. Cette dernière a été découpée à la machette pas son amant, un sujet d’origine ghanéenne en situation irrégulière sur le territoire gabonais. Récemment encore, c’est un nourrisson qui a été décapité au couteau par le compagnon de chambre de sa maman pour, dit-on, une histoire de jalousie.
De sources concordantes, le peuplement actuel de la Remboué est constitué en majorité des expatriés qui ont trouvé en ces lieux un vrai eldorado. Sans papiers, ils excellent en toute quiétude dans les travaux champêtre, de jardinage, de pêche et de maraichage, le tout dans une ambiance soutenue par les stupéfiants consommés au vu et au su d’une population terrorisée.
Seulement, cette irrégularité de séjour en terre gabonaise ne suffit plus à ces expatriés à se plier aux exigences d’une telle situation, en favorisant le vivre ensemble et les rapports de bon voisinage avec les nationaux. Bien au contraire, ces derniers se croient en terrain conquis. Devant l’adversité inexistante des nationaux,ces derniers ne ressentent plus aucune gêne. Conséquence, ils n’hésitent plus à user de leurs armes blanches pour régler les différends avec les nationaux, à la limite, terrorisés. « Jusqu’à quand les expatriés devront-ils encore continuer à semer la terreur à la Remboué? », s’interroge ces derniers.