Le conflit Homme-Faune a atteint le paroxysme avec des incidents survenus dans certaines régions du pays. Un conflit qui ne cesse de faire des victimes depuis des années. Devant la gravité de la situation, le gouvernement a semble-t-il décidé de prendre le taureau par les cornes, en inscrivant dans la loi de finances initiale 2022 d’une subvention de 2 milliards de francs CFA, pour indemniser les victimes dudit conflit.
Après une tournée d’inspection de deux mois effectuée dans les zones impactées par le conflit Homme-Faune, le Président du Conseil, économique, social et environnemental, René Ndemezo’Obiang, avait remis, le mercredi 10 mars 2021, au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le rapport portant diagnostic sur la problématique du conflit homme-faune.
Dans ledit rapport, le Conseil économique, social et environnemental avait intégré plusieurs observations du terrain. Les dégâts causés par les pachydermes (ou autres espèces animales) sur les populations rurales, la réaction humaine face à ce phénomène, la baisse de la production agricole, tout comme l’insécurité des populations. Un ensemble de problèmes qui nécessite un réel intérêt des gouvernants. Ces populations qui ne demandaient à ce dernier, juste la nécessité pour le gouvernement d’assurer leur protection contre leur principal adversaire, car leur inactivité qui semble s’éterniser les plonge dans une pauvreté sans précédent.
Devant la gravité de la situation, le ministre des Eaux et Forêts, au cours des conférences budgétaires organisées par le ministère du Budget et des Comptes publics, a émis l’idée d’une compensation des victimes du conflit homme-faune. Cette solution qui se veut pérenne sera gérée par une subvention de 2 milliards de francs CFA. Un projet adopté dans le budget 2022 de l’Etat et qui sera piloté en collaboration avec le ministère de l’Agriculture. Le rôle des deux ministères Forêts et Agriculture étant d’inventorier les dégâts sur le terrain. Histoire de séparer l’auditeur et le financier.
Autre piste de solution, l’érection de barrières électriques. Celles-ci trouveront leur financement avec l’appui des fonds extérieurs.
Il était temps, pour la conservation de la paix sociale et la production agricole, que ces mesures soient prises, afin de calmer les ardeurs des populations.
LMA