Après l’annonce du Copil que les tests PCR s’effectueront désormais uniquement dans des structures reconnues d’utilité publique, une décision qui passe mal chez les travailleurs du secteur pétrolier. Surtout que parmi les structures retenues, il y a le Centre hospitalier régional de Ntchengue qui pratique de TDR, situation qui fait que les pétroliers n’ose pas s’aventurer en évoquant les raisons de la qualité du service et des contrats déjà signés avec des cliniques privées pourtant agréées par le même Copil.
La note du Pr Romain Tchoua, datée du 25 septembre 2021, et adressée aux personnes souhaitant voyager hors du Gabon stipulant que seuls les tests PCR effectués au CHR de Ntchengue étaient valables pour tout futur voyageur, n’a pas été bien accueillie. Les voyageurs sont en effet exigés à deux doses de vaccin avant de quitter le pays.
Seulement voilà, cette mesure, que d’aucuns jugent brusque et injustifiée, pose déjà problème dans la capitale économique où l’hôpital de Ntchengue ne bénéficie pas d’une bonne réputation. Certains affirment que jusque-là, cette structure n’effectuait pas de tests PCR, mais plutôt des tests TDR. La différence. Quand une autre source assure, au contraire, que la structure est équipée de kits permettant d’effectuer des tests PCR depuis quelque temps.
Si l’on peut se réjouir de ce que le CHR de Ntchengue est désormais équipé pour effectuer des tests PCR, il n’en demeure pas moins que cette structure publique, en raison de la qualité approximative de son service n’est presque pas fréquentée par les employés du secteur pétrolier, particulièrement par les cadres expatriés qui préfèrent le service VIP. Ce que n’offre pas cet hôpital, du moins pas comme ils le souhaitent.
Aussi, face à la demande, certains laboratoires d’analyses médicales des cliniques privées s’étaient portées garantes pour effectuer des tests PCR aux cadres et employés des sociétés pétrolières de la place. C’est notamment le cas des cliniques Edel Weiss, Clinique du Littoral et de Premier Labo. Motivés par les agréments obtenus du Copil, ces laboratoires avaient consenti d’importantes dépenses en matériels de pointe pour offrir un service de haute qualité aux sociétés avec lesquelles ils avaient obtenu des contrats de partenariat. Certains affirment avoir investi jusqu’à 40 millions de FCFA.
Or, la note du Pr Romain Tchoua laisse clairement entendre qu’ils n’ont plus le droit de servir leurs partenaires. Conséquences : des pertes de marchés et de facto des pertes d’emplois au sein de ces laboratoires d’analyses dont les investissements risquent de ne plus être rentables.
K.D