Trop de brebis galeuses peuplent actuellement les forces de sécurité et de défense. Pour y venir à bout, le ministre de la Défense a décidé de sortir le bâton des sanctions. Dans un communiqué parvenu le samedi 7 aout dernier le général de brigade Yves Barassouaga a annoncé la mise en place de numéros d’appel pour dénoncer les agissements des agents de forces de l’ordre.
Il semble que les choses commencent à bouger du côté du gouvernement pour tordre le cou au racket qui ternie depuis des années l’image de ses forces de l’ordre. Après plusieurs rappels à l’ordre, le phénomène qui est devenu le sport de prédilection des forces de défense, va désormais être combattu au plus haut lieu au nom de la « tolérance zéro », affichée ces derniers jours par les autorités. C’est le sens du communiqué du patron de la gendarmerie gabonaise qui annonce une série de mesures pour dissuader les agents à poursuivre avec cette pratique.
Deux numéros verts 061 00 18 57 ou 061 00 18 63 d’alerte et de dénonciation de ces faits ont été mis à la disposition de la population, a indiqué le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale le Général de brigade Yves Barassouaga, dans un communiqué paru dans les colonnes du quotidien L’Union. « Tout gendarme en mission de contrôle dans le Grand Libreville, en dehors de ceux déployés au sein de l’opération Hippocrate doit être revêtu de la tenue de travail portant un insigne de poitrine sur lequel est inscrit son numéro matricule militaire, être porteur d’un ordre de mission ou d’un bulletin de service dûment signé de son chef hiérarchique, se soumettre au contrôle exercé par la Police militaire, l’inspection technique de la gendarmerie ou tout autre chef hiérarchique », est-il indiqué dans ledit communiqué. Avant de poursuivre que « tout versement d’argent lié à une infraction au Code de la route doit être soumis à la délivrance d’une quittance payable au trésor public », conclu le communiqué.
De quoi couper court aux appétits démesurés des agents des forces de l’ordre. Il y a une chose de sortir des communiqués et une autre de les appliquer. Croisons les doigts et attendons voir la suite. Ce d’autant plus que ce n’est pas le premier communiqué du genre, mais la situation sur le terrain est la même.
karl Dhorian