Les révélations faites par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha lors de son passage à l’émission ‘’Face à Vous’’, au sujet de la carte nationale d’identité, ne sont pas rassurantes.
Alors que bon nombre de Gabonais étaient scotchés devant leur petit écran et attendaient des assurances au sujet de la future production de la carte nationale d’identité, par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, la déception fut grande. Les révélations du premier policier gabonais, au sujet de ce précieux document ont laissé plus d’un Gabonais pantois.
Faut-il le rappeler, depuis plusieurs années, le Gabon n’a pas produit de nouveaux macarons de la carte nationale d’identité nationale. Les dernières en date ont été produites il y a plus de 10ans. Une incongruité, dans un pays sérieux, où la production d’un tel document ne peut être interrompue. Conséquence, les Gabonais sont obligés de se contenter, jusqu’à ce jour, d’un simple récépissé qui n’a aucune valeur pour certaines opérations, notamment bancaires.
Selon Lambert Noël Matha, le dossier d’état civil est compris dans le projet Iboga (Identité biométrique officielle du Gabon), tout comme le fichier électoral. Mais, indique le ministre, les politiques ont préféré privilégier le fichier électoral que l’Etat civil. Une raison qui passe mal pour celui qui a été durant 25 ans Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et ministre du même département. Une autre raison évoquée par le membre du gouvernement, un litige qui a opposé le Gabon à l’ancien prestataire. « Nous sommes en discussion avec un autre prestataire qui produit déjà les passeports au Gabon. L’année prochaine, nous allons reprendre la production de la carte nationale d’identité ». Une promesse déjà entendue.
Pendant ce temps, faute d’une CNI, les Gabonais ne peuvent entrer en possession de leur argent dans les banques et sont privés d’autres transactions qui nécessitent le précieux sésame. A ce sujet, indique Lambert Noël Matha, un arrêté sera pris pour exiger aux établissements bancaires d’accepter les récépissés pour les opérations bancaires. Une manière d’annoncer que la production de la CNI n’est pas pour demain. Surtout que ce document, à l’inverse du passeport et de la carte de séjour, est gratuit. Est-ce pour cette raison qu’il est négligé par les autorités ?
B.B
