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Eglises de réveil : la prospérité aux Pasteurs, la précarité au Peuple !

On ne le dira jamais assez : certains hommes (et femmes) se prétendant serviteurs de Dieu ont choisi de se servir de leurs brebis pour s’enrichir ostentatoirement.

Voitures, maisons, appartements, voyages, hôtels de luxe pour eux (elles) et pour leurs familles pour leurs vacances ou leurs week-ends. Les Prophètes, Pasteurs et autres Apôtres, détiennent aujourd’hui des fortunes importantes qu’ils acquièrent sur le dos de leurs brebis. Des fortunes importantes amassées presque avec force et violence psychologique. Si vous n’emmenez pas votre dîme au Seigneur, sa main s’abattra sur vous ; si vous ne donnez pas votre offrande, vous serez châtié par le Seigneur.

Les fidèles, contre leur propre gré, se voient obligés de céder argent et biens non pas à l’Eglise qu’ils fréquentent, mais aux Prophètes et Pasteurs. Ils se nourrissent sur le dos de la bête (brebis). Ces hommes et femmes de Dieu semblent avoir juré de devenir prospères par le seul viol psychologique des fidèles des églises, beaucoup plus aujourd’hui que leurs devanciers des années 80 et 90. A noter qu’ils ne sont même pas généreux avec les âmes de leurs églises. Pas un copeck pour les chauffeurs et agents de sécurité qu’ils se choisissent dans les églises. Beaucoup d’entre eux doivent se débrouiller pour rentrer chez eux après avoir déposé les prophètes et pasteurs. Une vie misérable. Une vie toute en précarité. Et ils reviennent le lendemain pour recommencer la même chose pour le pasteur, de peur d’être châtiés par l’Éternel.

Des prophètes de plus en plus prospères devant des fidèles de plus en plus précaires

Il se trouve aujourd’hui des hommes et des femmes se prétendant serviteurs de l’Éternel qui fêtent les anniversaires de leurs enfants dans des endroits huppés comme Radisson Blu, Dounia Park ou Tsunami ou à Pizza Hut, nouvellement créé dans le quartier Glass. Pendant ce temps, les brebis qui les enrichissent ont des difficultés à offrir un simple gâteau d’anniversaire à leurs enfants. Les épouses des pasteurs et prophètes, généralement pasteurs elles aussi, voyagent en première classe lorsqu’elles se rendent à l’étranger. C’est la dolce vita. Une vie de nabab, qui se situe au même niveau que celle d’un ministre.

Et lorsque les moutons (brebis) refusent de se laisser tondre la laine sur le dos, ils sont l’objet de menaces en tous genres. Et elles finissent par céder, parfois en s’endettant auprès des établissements bancaires, pour faire plaisir non pas à Dieu, mais à leurs pasteurs et prophètes. Les fameux serviteurs de Dieu sont donc aujourd’hui plus craints par les brebis que Dieu lui-même. On ne craint plus Dieu, on craint plutôt le pasteur. Dans ces églises de réveil, les prophètes et apôtres prêchent non pas l’amour du Très Haut et les commandements de Dieu, mais ils promettent la prospérité et l’élévation sociale. On constate toutefois que cette prospérité est plutôt pour les pasteurs eux-mêmes. Leur train de vie en témoigne. Il faut les voir arriver à l’église, sortant de leur véhicule, les fidèles se précipitent pour leur ouvrir la portière, leur porter le sac et la bible. On croirait assister à l’arrivée d’une star à une cérémonie. Dans ces églises, la bête (brebis) souffre beaucoup. Elle est résignée. Elle accepte de tout donner à son berger (bourreau). Dans ces lieux de culte, quand ceux qui ont ouvert les yeux s’en vont après moult souffrances, d’autres moutons (brebis) arrivent et se font gruger à leur tour. La caisse de l’église appartient non pas à l’église, mais au pasteur. Son épouse se sert dans cette caisse. Les activités des enfants du pasteur sont payées par la caisse de l’église, surtout les anniversaires et les petites fêtes du week-end. Mieux, le père et la mère du pasteur se servent dans la caisse de l’église pour leurs charges de vie, à savoir l’alimentation, les visites médicales, les factures d’eau et d’électricité, voire le paiement de la Box et des chaînes Canal. Du coup,  les pasteurs et prophètes sont prospères à perpétuité. Leurs enfants sont élevés comme des fils de Prince, et souvent assis au premier rang dans l’église, attendent de prendre la succession des parents comme pasteurs et chefs de l’église au grand dam des pasteurs qui accompagnent depuis de longues années leurs pères et mères, pasteurs principaux.

L’embonpoint des prophètes et pasteurs

Parfois, excédés par ces retraits effectués au quotidien par le pasteur, les comptables des églises démissionnent et sortent de l’église.

Souvent en concurrence, les pasteurs spolient à l’excès les fidèles pour montrer leur prospérité à leurs collègues, par l’acquisition des véhicules et des vêtements de luxe. On constate leur embonpoint, alors que, dans le même temps, les fidèles qui leur donnent tout perdent du poids et vivent dans la pauvreté.

En tout cas, Dieu reconnaîtra les siens.

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