Arborant des tee-shirts estampillés, je suis Mathurin Ovono Ebè, non du président du SNEC-UOB enlevé, torturé puis relaxé le 28 juin dernier, la famille du Professeur d’Université s’est indignée le 19 juillet dernier face à l’attitude du gouvernement qui a décidé de garder le silence sur la situation vécue par leur fils.
Après ses collègues enseignants qui se sont indignés dernièrement devant le portail de l’université Omar Bongo, le tour est revenu à la famille du Pr Mathurin Ovono Ebè d’accorder son soutien à son fils. Elle a donc pris langue avec la presse, le 19 juillet dernier, pour dire tout le mal qu’elle pense de la situation sécuritaire de ce dernier et surtout tancé l’attitude du gouvernement.
Faut-il le rappeler, l’enseignant d’université avait été enlevé le 28 juillet dernier en début de soirée, avant d’être torturé puis relaxé. Un acte qui n’est pas le premier du genre. Mais si la première fois sa famille avait gardé le silence, cette fois elle a tenu à réagir. Estimant que sa vie, par ce deuxième acte, est désormais « persécutée à tout instant, alors que ce dernier n’exerce qu’un droit syndical reconnu et garanti par la constitution gabonaise», s’est indigné Samy Ondo Mezui, le porte-parole de la famille. Qui s’est dit par la suite révolté, face au silence des pouvoirs publics, « nous n’avons entendu aucune réaction de condamnation ou de réprobation ni de soutien d’une quelconque forme de leur part». Malgré tout, la famille a sollicité tout de même, la protection de l’Etat et a indiqué saisir le procureur de la République.
Si, la famille voit d’un mauvais œil ces comportements d’un autre âge dont certains acteurs politiques et administratifs en sont les auteurs, elle appelle en outre : « au nécessaire ressaisissement des uns et des autres pour endiguer la chienlit». Car, selon la famille, de telles dérives, peuvent ébranler, le vivre-ensemble et l’unité nationale.