Pour avoir mal vécu les événements de Makambo dans le conflit homme-faune, onze organisations environnementales gabonaises ont pondu un document pour mieux prendre en compte la problématique.
C’est parce qu’elles sont été marquées par la « révolte de populations victimes de la déprédation des cultures par les éléphants, l’arrestation de plusieurs personnalités et la mort d’un écogarde » lors des événements de Mekambo, que onze organisations environnementales du Gabon ont mené des réflexions intégrées dans un document de 5 pages. Le manifeste pose la problématique du conflit homme-faune et propose des suggestions afin d’éviter, à l’avenir, des soulèvements des populations victimes de la dégradation de leurs cultures vivrières.
Certes, le 7 juin dernier, le premier ministre avait été reçu par le chef de l’État sur ce conflit homme faune. Et de là est sortie l’idée de la tenue prochaine d’un conseil présidentiel sur ce conflit. Mais pour les ONG environnementales, ce n’est pas suffisant.
Pour elles, il y a « nécessité de se conformer aux trois impératifs du développement durable. A savoir: la dimension sociale; la dimension environnementale et la dimension économique.
Selon ces ONG, « les solutions préconisées par le gouvernement ne sont pas de nature à répondre à ces trois dimensions, en absence d’études rigoureuses et indépendantes, les battues administratives représentent une menace à long terme sur les populations d’éléphants et, par ricochet, sur la résilience écologique de nos forêts… »
Les ONG estiment aussi qu’il y a nécessité de respecter les engagements internationaux pris par le Gabon. Ces engagements doivent normalement donner lieu à une transcription dans la législation gabonaise. Parce que, pour les ONG, « les terres laissées à la jouissance des populations rurales n’ont jamais fait l’objet ni d’un décret d’application, ni d’une délimitation. »
Pour terminer, les ONG ont émis des attentes à court terme: renforcement de la pyramide juridique de gestion des par ces nationaux ; sécurisation des droits légitimes des populations à la justice et le renforcement des capacités des populations locales.
Junior Akoma