Les autorités gabonaises, en tête desquelles le chef de L’Etat Ali Bongo Ondimba, ont entrepris des démarches d’adhésion au Commonwealth, une organisation intergouvernementale composée de 54 Etats qui sont presque d’anciens territoires de l’empire britannique et qui ont en partage la langue anglaise. Pour le moment, seuls deux pays: le Mozambique et le Rwanda, restent jusque-là les pays de cette communauté des Nations qui n’ont jamais connu la domination britannique.
Pour les autorités gabonaises, l’adhésion du Gabon au Commonwealth est motivée par la recherche des partenaires en matière d’échanges. En somme, dans sa quête pour la diversité de son économie, l’adhésion du Gabon au Commonwealth va élargir le champ des partenaires.
Formellement constitué par la déclaration de Londres de 1949, le Commonwealth fait des Etats membres, des partenaires « libres et égaux ». Si l’organisation est libre aux Etats qui le désirent, il n’en demeure pas moins que le Commonwealth a aussi des principes que l’organisation s’est fixée à sa création. Elle a donc des objectifs bien définis, à savoir: faire la promotion d’une série de valeurs communes à ses membres, telles que l’égalité, la non discrimination, la démocratie et la primauté des droits. Et c’est ça le hic.
Le processus de démocratisation mise en branle au Gabon depuis 1990, a du mal à prendre corps. Les résultats des scrutins électoraux, notamment pour les élections présidentielles, sont souvent tronqués. Le Parlement est toujours à majorité PDG, malgré les multiples échecs des politiques publiques d’un parti au pouvoir depuis 53 ans. La presse, malgré sa pluralité, fonctionne dans la précarité.
Quid de l’économie du pays? Elle manque de souffle, parce que toujours appuyée sur les rentes. La création des entreprises économiquement fiables est une vue de l’esprit. La fonction publique reste le plus grand employeur du pays. Et depuis plusieurs années, elle a suspendu les recrutements. Au grand dam des jeunes diplômés qui sont condamnés au chômage.
C’est donc ce Gabon là qui tente d’aller se frotter à la communauté du Commonwealth dont les pays sont réputés, pour la plupart, économiquement dynamiques. Et ouverts à l’alternance politique au sommet des États.
You saidCommonwealth? Welcome!