Désormais entre le Syndicat national des enseignants chercheurs section UOB et le ministre chargé de l’enseignement supérieur, Patrick Mouguiama Daouda, l’heure n’est plus à la sérénité. Ayant échoué sur la question relative au bon fonctionnement de l’Université Omar Bongo, pour le Snec, Mouguiama Daouda n’est plus le bon interlocuteur.
Toujours fermée, malgré l’obstination du ministre Patrick Mouguiama Daouda, à démarrer les activités académiques, l’Université Omar Bongo est sous haute tension actuellement. Le Syndicat national des enseignants-chercheurs, (Snec-UOB), ne compte pas se laisser faire et a décidé d’outrepasser le patron de l’enseignement supérieur, pour faire intervenir d’autres sphères. C’est en tout cas, ce que le Snec-UOB a laissé entendre au cours de son Assemblée générale intervenue le mardi 27 avril dernier. Pour le Syndicat, toutes les conditions de ne sont pas réunies pour une reprise des cours dans ce temple du savoir.
«Le Snec-UOB qui dénonce la surdité du ministre Patrick Mouguiama Daouda face à ses multiples interpellations depuis le 15 septembre 2020 par rapport à la mise en place d’une véritable stratégie de lutte contre la pandémie à la Covid-19, ne reconnaît plus ce dernier comme interlocuteur», a déclaré le président du Snec-UOB, Mathurin Ovono Ebè.
Ayant adressé au président de la République une lettre ouverte en décembre dernier, dans laquelle, plusieurs points sont soulignés pour le fonctionnement de l’UOB, le Snec demande à Ali Bongo de reconsidérer celle-ci.
«Monsieur le président de la République, votre collaborateur au ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique a clairement échoué». Et d’ajouter qu’ «il est impossible de former 43 000 étudiants dans une université qui ne dispose que de 8000 places, en dépit d’une augmentation qui n’est évidente que pour la tutelle par la livraison de 7 amphithéâtres fictifs».
En plus des points soulignés plus haut, le Snec-UOB demande également la mise en place d’une « plateforme e-learning pour la dématérialisation des enseignements ; la mise en place d’une véritable stratégie de lutte contre la Covid-19 ; le recrutement massif d’enseignants-chercheurs pour atteindre un ratio de 100 étudiants par enseignant ; la mise en place sans délais d’un guichet unique pour éponger tous les arriérés de salaires des enseignants-chercheurs (intégration des pré-salariés, déblocage des avancements automatiques, régularisation de tous les changements de corps, reclassements après Cames et stages et paiement de tous les rappels soldes), entre autres.
Mais à défaut du chef de l’Etat, le Snec pourrait se contenter de l’intervention sur le dossier UOB du coordonnateur général des affaires présidentielles.
Chaud devant.