En grève depuis de longs mois déjà avec leurs collègues des autres régies financière du Gabon : le trésor public, les douanes et les hydrocarbures, les agents des impôts, du moins leurs représentants de l’intersyndicale des agents de la DGI, ont enterré mardi dernier la hache de guerre en présence de leur directeur général, Gabin Otha-Ndoumba
«Aucune réponse pertinente, concrète et pérenne n’a été apporté à nos revendications. Mieux, depuis le mois de septembre 2020, nous assistons à ce qui, vraisemblablement, s’apparenterait à une banqueroute de l’Etat-Gabon avec des paiements de nos intéressements au lance-pierre. Dans l’attente d’une résolution de nos problèmes, les administrations des douanes et des impôts ont changé de top-managers mais les inquiétudes demeurent, la démobilisation et la démotivation chevillées à nos ambitions professionnelles », décriait la fédération des collecteurs des régies financières (Fécorefi), lors d’une assemblée générale en octobre dernier.
Près de trois mois après, plus précisément, le 26 janvier dernier, l’intersyndicale des agents de la direction générale des impôts et leur directeur général ont signé une trêve sociale de trois mois. Désormais, place est au dialogue pour prévenir tout incident pouvant paralyser le fonctionnement des services des impôts. A noter que les recettes fiscales constituent près de 75% des ressources propres du budget de l’Etat.
Mais à peine signée que la trêve est déjà contestée par le syndicat des professionnels des impôts, qui est entré en grève simultanément avec les syndicats des douanes et des hydrocarbures. Le syndicat dirigé par Sylvain Ombindha Talheywa III précise que les signataires de la trêve de mardi dernier n’ont jamais été en grève.
Si tel est que les signataires de la trêve de la DGI n’ont jamais été en grève, la signature de cette trêve viserait-elle à casser la dynamique du groupe au sein des partenaires sociaux des impôts en particulier et de toutes les régies financières en général ? La sortie en solitaire de l’intersyndicale signataire de la trêve obéit-elle encore à la solidarité qui a toujours guidé les partenaires sociaux des régies financières dans la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail ? En signant la trêve avec les partenaires sociaux de sa direction générale, Gabin Otha-Ndoumba voudrait-il inciter ses collègues DG des autres régies financières à faire autant, afin que chaque administration gère en interne ses affaires ?
La régulation des situations administratives, la publication des résultats des audits des effectifs et des primes réalisées en 2018 et l’organisation des assises tripartites présidence de la République – gouvernement et partenaires sociaux, constitueraient la trame des revendication des agents des régies financières.
Nelson Tchimbakala
