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Décès du jeune Ngueba Loko Pascal Cameron: silence du gouvernement

Disparu depuis plusieurs jours, le corps sans vie du jeune Ngueba Loko Pascal Cameron a été finalement retrouvé dans une fosse non loin de sa maison, en début de soirée du lundi 22 décembre. Depuis l’annonce de ce décès, plusieurs voix se lèvent pour demander justice et punir les coupables de ce crime. Curieusement, le gouvernement a choisi le silence.

Le jeune Pascal Cameron, âgé de 13 ans, élève inscrit en 4eme dans un lycée de Libreville n’est plus de ce monde. Il avait disparu depuis jeudi dernier, alors qu’il s’était rendu chez le boutiquier de son quartier à Nzeng Ayong, dans le sixième arrondissement de Libreville, au lieu-dit terrain de Basket, derrière l’Hôtel de la Can. Son corps sans vie a été retrouvé dans une fosse non loin de chez lui. La même fosse, aux dires d’un proche de la famille, que ses parents, avaient fouillé quelques jours après l’annonce de sa disparition. Selon un audio de sa tante devenu virale sur la toile, les supposés coupables de ce crime seraient actuellement entre les mains de la police.
 

Un crime rituel ?

Alors que la perte de ce jeune continue de provoquer l’émoi dans le pays, pour certains, le décès de ce jeune s’apparente à un crime rituel. Il faut dire que depuis un certain temps, les disparitions d’enfants sont devenues récurrentes. Si d’autres sont retrouvés en vie, certains sont retrouvés morts, mais surtout dans des conditions mystérieuses. Sur Internet, beaucoup s’interrogent sur ces disparitions. Certains avancent, et font allusion, à une habitude devenue récurrente, au lendemain des campagnes électorales, ou encore à l’annonce d’un nouveau gouvernement.
Alors que le gouvernement a décidé de garder le silence, certaines voix se lèvent pour exiger la justice, afin  de punir les coupables de ce crime odieux. Parmi ces voix, des Ongs, des politiques, des artistes et des médias. Tous s’interrogent et demandent  de punir les exécutants et leurs commanditaires.

Dans son communiqué quelques heures après l’annonce du décès du jeune Pascal Cameron, l’Ong ‘’Sos prisonniers du Gabon’’,  met en avant les dispositions légales en vigueur notamment l’article 25 du code de l’enfant qui dispose que «le droit à la vie de l’enfant est inviolable, inaliénable et imprescriptible ». Au parquet de la République, l’ONG  appelle « à communiquer officiellement sur cette affaire afin d’éclairer l’opinion publique et prendre toutes les mesures nécessaires pour que la vérité éclate ».

Alain Claude Bilie Nze, dans un communiqué sur ses canaux de communication,  s’interroge.  « Qui aurait pu imaginer qu’avec des militaires au pouvoir, des enlèvements et assassinats non élucidés se multiplieraient de la sorte ? ». «  La justice, va-t-elle se saisir de tous ces cas pour rassurer une population déboussolée, livrée à elle-même ? ».

L’artiste Tita Nzebi n’est pas restée silencieuse, face à la dangerosité de ces actes, qui endeuillent toute une nation. « Nous ne devons pas nous habituer à voir des enfants devenir des proies au Gabon et simplement détourner notre regard. Afin que soit réellement notre essor vers la félicité. »

Gabonreview dans un article publié ce jour s’interroge « comment un enfant de cet âge peut-il être arraché à l’affection des siens dans de telles circonstances, et pourquoi un silence assourdissant semble-t-il entourer ces tragédies qui interpellent la conscience collective et les autorités ? ». Le média s’interroge surtout sur une problématique « qui protège nos enfants ? ».

Sur les réseaux sociaux, certains appellent à un soulèvement face à ces crimes et surtout face au silence des autorités. « Pour beaucoup, cela n’arrive qu’aux autres, mais avec le retour de ces pratiques abjectes, demain à qui le tour ? », s’interroge à son tour le journaliste Vibrian Dominique Asseko Ollomo, sur un post sur sa page Facebook.

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