L’ancien ministre des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi, sera bientôt fixé sur son avenir. En détention depuis deux ans, il a été présenté devant le Tribunal correctionnel spécialisé le 19 décembre. Arrêté le 1er septembre 2023 à Fougamou, dans la province de la Ngounie, son arrestation a suivi le coup d’État militaire. Il fait face à des accusations de blanchiment d’argent, de non-respect des procédures d’attribution des marchés publics et de corruption.
À plusieurs reprises, l’audience a été reportée, mais Léon Armel Bounda Balonzi a finalement comparu devant le tribunal. Il est notamment poursuivi pour avoir enfreint les procédures d’attribution des marchés dans le cadre de la construction du marché de Potos à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué. Il lui est reproché d’avoir attribué ce marché à l’entreprise Zen BTP, dirigée par Abdul Houssein Hatem Moussavou, qui avait demandé 3 milliards de FCFA, alors que deux autres entreprises concurrentes proposaient chacune 900 millions de FCFA. De plus, il est accusé d’avoir transmis des informations de son département à l’ancien directeur de cabinet du coordonnateur général des Affaires présidentielles, Yann Ngoulou, au lieu de les communiquer au chef du gouvernement de l’époque.
Après avoir entendu les arguments de la partie civile et de la défense, le jugement est prévu pour le 9 janvier 2026. Cependant, les avocats de l’ancien ministre se montrent optimistes quant à un verdict favorable, estimant que les accusations portées contre leur client ne sont pas très graves. Selon le Conseil de Léon Armel Bounda Balonzi, « le bout du tunnel est proche », et il pourrait enfin retrouver sa famille après plus de deux ans d’incertitude ».

