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Son dossier ajourné par l’Ordre des avocats du Gabon : un avocat écrit à Oligui Nguema

Après avoir soumis sa candidature pour rejoindre l’Ordre des avocats du Gabon, Dr Peter Stephen Assaghle, a vu son dossier ajourné pour des raisons qu’il qualifie de « fallacieuses ». Avocat inscrit au barreau de Drôme en France, il a décidé de répondre à l’appel du président de la République, qui incitait la diaspora gabonaise à venir contribuer au développement du pays. Dans une lettre ouverte publiée dans la presse et  adressée à Oligui Nguema, il dité  avoir tout abandonné pour servir la justice de son pays et  son peuple.

Ayant exercé en France, Dr Peter Stephen Assaghle a fait le choix difficile de quitter sa vie stable, son cabinet, et même sa famille pour répondre à cet appel patriotique. Il évoque la douleur de laisser derrière lui ses deux enfants, « qui pleurent leur père chaque soir au téléphone ». Malgré ces sacrifices, il est revenu au Gabon avec l’espoir de contribuer à la « justice de mon pays et mon peuple », mais il  a été confronté à des obstacles inattendus.

Dr Peter Stephen Assaghle, l’auteur de la lettre ouverte ©DR

À son arrivée, les portes qu’il espérait voir s’ouvrir se sont fermées brutalement. Son dossier de candidature à l’Ordre gabonais des avocats a été ajourné sans justification légale, selon lui, laissant son avenir professionnel incertain. Dans sa lettre ouverte publiee dans la presse ce mercredi 03 décembre,  il souligne que cette situation envoie « un message décourageant à toute une génération », suggérant que même ceux qui souhaitent revenir pour servir leur pays « peuvent se voir refuser cette opportunité ».

Après avoir prêté serment et exercé en tant qu’avocat pendant près de deux ans au Barreau de la Drôme, fort de ses études en droit couronnées par une licence, un master et un doctorat, ainsi qu’un passage à l’École des avocats, « j’ai défendu, plaidé, appris, mûri. Mais dans un coin de mon âme, une certitude grandissait : ma place était ici, au Gabon, pour servir mon pays, ma justice, mon peuple ».

Dans sa démarche, De Assaghle précise qu’il ne cherche pas à obtenir un privilège, mais à revendiquer un droit fondamental : « Celui, pour un citoyen gabonais formé et assermenté, de servir la justice de son pays. Je suis venu partager un savoir, une expertise, et non me voir opposer des arguments qui, en réalité, n’ont pour véritable objectif que de me tenir à l’écart pour des raisons fallacieuses ».

S’adressant à Brice Clotaire Oligui Nguema, Dr Assaghle souligne que sa démarche ne vise pas à contourner une institution. Mais celle de dire « haut ce que beaucoup vivent en silence. Si la bonne volonté des fils et filles de ce pays se brise sur des logiques fermées, alors nous perdrons plus qu’un avocat : nous perdrons la confiance, nous perdrons l’espoir, nous perdrons l’avenir ».

Dr Peter Stephen Assaghle conclut sa lettre ouverte adressée au chef de l’Etat par ce passage, « vous avez le pouvoir et le devoir de créer les conditions d’un véritable retour de la diaspora. Cela implique une responsabilité : celle de faire tomber les obstacles inutiles, de moderniser les procédures, de respecter le droit, et de rappeler à tous ceux qui sont à la tête d’institutions quelles qu’elles soient, non seulement que ces structures ne sont pas leurs biens privés, mais également que servir le Gabon n’est pas un privilège, mais un devoir partagé ».

 

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