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« Le titre de ‘’maître’’ n’est pas votre propriété privée », Me Essola Efountame répond au Barreau du Gabon

Accusée d’utiliser le titre de « maître » sans être avocate ni inscrite à l’Ordre des avocats du Gabon, Me Marlene Fabienne Essola Efountame a été sollicitée par le Barreau du Gabon pour justifier cette appellation. Cette situation a conduit l’intéressée à dénoncer ce qu’elle considère comme une tentative d’intimidation à son égard et à celui de la profession de Conseil juridique. 

Lors d’une conférence de presse tenue le week-end dernier à son cabinet de  Libreville, Me Essola Efountame a réagi à la demande du Barreau, qui a émis un communiqué soulignant son utilisation du titre de « maître » lors d’une intervention sur le dossier du groupe Satram.

Bien que le Barreau affirme que son objectif est « d’éviter toute confusion parmi les justiciables et de garantir que la profession d’avocat soit exercée conformément à la législation gabonaise », Me Essola Efountame, perçoit cette démarche comme révélatrice d’un enjeu plus profond. Elle évoque une « tentative d’instaurer un monopole professionnel néo-corporatiste, susceptible de nuire au service public de la justice ». Pour elle, l’usage du titre « maître » est « une marque de courtoisie », et la demande d’explication du Barreau constitue une « forme d’intimidation et un abus de pouvoir ». 

Me Essola Effountame, dénonce également « un mépris envers la profession des conseils juridiques », reconnue par la Loi n°2/88 de la République gabonaise, et affirme que cette situation représente « une attaque contre le pluralisme professionnel », qu’elle refuse catégoriquement.

Défendant la légitimité de sa profession et affirmant qu’il s’agit de « professionnels du droit dûment qualifiés, possédant des diplômes et des compétences, et régis par la loi nationale de 1988 », Essola Efountame,  souligne que le Conseil juridique ne relève pas du Barreau, mais du ministère de la Justice, ce qui lui confère une autonomie. Selon elle, le titre de ‘’maître’’ ne peut être considéré comme une propriété exclusive, « le titre de maître n’est pas votre propriété privée » mais plutôt comme une marque de « respect historique » accordée à ceux qui assistent et représentent les justiciables.

Elle critique la démarche du Barreau du Gabon, qu’elle perçoit comme une atteinte à l’autorité du ministre de la Justice. « Monsieur le ministre, votre autorité est remise en cause », en annonçant passage   avoir adressé un courrier visant à confirmer « la validité de nos titres ».

Cette situation met en lumière les tensions entre différentes instances juridiques et souligne la nécessité d’une clarification des rôles et des responsabilités au sein du système judiciaire. Me Essola insiste sur le fait que le respect des titres et des compétences est essentiel pour garantir l’intégrité et la confiance dans le système juridique.

 

 

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