Les Panthères du Gabon, jusqu’à présent sans équipementier officiel, ont été invitées à respecter les normes de la FIFA et de la CAF après avoir présenté des équipements jugés non conformes et non officiels, selon un communiqué de la CAF. Cette situation soulève des inquiétudes quant à leur participation à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue en janvier 2026 au Maroc, surtout après leur décision de collaborer avec un nouvel équipementier, ‘’Gaboma’’.
La Confédération africaine de football a adressé un avertissement à l’équipe nationale, lui enjoignant de se conformer aux exigences de la FIFA et de la CAF. Il faut dire que les équipements récemment présentés par les Panthères ne répondent pas aux critères établis pour la compétition Total Energies CAF-Can, Maroc 2025.
La CAF exige d’abord de lui présenter la rupture du contrat avec l’ancien équipementier ainsi que des détails sur le processus ayant conduit à la sélection de ‘’Gaboma’’, comme l’appel d’offre.
Dans sa correspondance au secrétaire général de la Fédération gabonaise de football, la CAF souligne que le contrat soumis ne respecte pas les normes requises par les règlements de la FIFA et de la CAF concernant les équipements sportifs.
Parmi les manquements relevés figurent, l’absence de la Fagafoot parmi les signataires, le manque de clarté sur les rôles des parties impliquées, l’absence d’identification précise du nouvel équipementier, ainsi que le fait que ‘’Gaboma’’ n’est pas enregistré dans les bases de données officielles de la FIFA et de la CAF.
Le Gabon avait jusqu’au 21 novembre dernier pour se conformer aux exigences de la CAF en fournissant divers documents, notamment le certificat d’authentification de l’équipementier, les certifications ISO relatives à la qualité et à la protection des équipements, ainsi que le brevet ou la preuve d’enregistrement légal de la marque de l’équipementier.
La CAF a également souligné que le logo soumis présente une forte ressemblance avec celui de la marque AIRNESS, ce qui pourrait « engendrer une confusion et un préjudice moral pour les parties concernées ». D’après la CAF, la « qualité du tissu ne répond pas aux normes requises, et la similitude du logo avec celui d’un concurrent pose problème ». De plus, l’absence d’enregistrement de la marque de l’équipementier dans les registres officiels, ainsi que le manque de traçabilité et de garanties de production, sont des éléments préoccupants.
En l’absence des documents complémentaires demandés, les équipements sont considérés « comme non originaux, non réglementaires et non officiels », ce qui empêche l’utilisation de la marque correspondante pour éviter tout conflit juridique.
La CAF rappelle que toute équipe utilisant un équipement non original risque des sanctions financières allant de 150 000 USD à 300 000 USD par match. « L’utilisation d’un équipement non validé par la CAF entraîne une amende minimale de 150 000 USD, avec la possibilité pour la CAF d’interdire son port. Ces sanctions sont cumulatives pour chaque match durant la compétition et seront déduites du Prize Money ainsi que des subventions accordées », souligne l’instance africaine du football.

