En mission dans le Golfe de Guinée, la marine française a marqué, début novembre, une escale à Libreville. Une manière de consolider davantage la coopération militaire qui lie Le Gabon à la France. Au menu : une exposition de matériel militaire de dernière génération et des exercices conjoints entre les deux marines.
Innovation de taille lors de ce séjour mémorable: une exposition révolutionnaire : entre autres, un hélicoptère NH90 capable de détecter jusqu’à 300 milles nautiques (soit 555 kilomètres). Cet appareil est doté d’un radar météorologique avancé et permet les interventions rapides en cas de piraterie maritime ou autres infractions sur les eaux territoriales. Ce n’est pas tout.
Au cours de l’exposition, on a également noté la présence d’un drone de reconnaissance doté de caméras diurnes, nocturnes et thermiques, capable de faire la ronde de la forêt gabonaise couverte à 85% de la superficie du pays ; les embarcations légères spécialisées dans la surveillance des côtes et des mangroves et autres zones très exposées aux trafics maritimes ; des véhicules tout terrain et des armes non létales… Du matériel adéquat pour une meilleure surveillance maritime.
Pour terminer, une série d’exercices conjoints entre les marins gabonais et français a figuré dans le programme. Ces manœuvres effectuées au large de Libreville étaient conduites par un marin français : le 1er maître Raphaël. Ici, l’opération technique et hautement stratégique avait pour objectifs : renforcer la sécurité maritime et la protection du territoire national.
L’opération consistait également à renforcer les capacités des marins gabonais, en les formant à la lutte contre la piraterie, les trafics illicites et la pêche illégale. Des pratiques qui ont court dans le golfe de Guinée. «Nos frères marins étrangers participent à la sécurisation de notre espace maritime, notamment du golfe de Guinée et de nos eaux territoires », s’est réjoui, le chef d’état-major de la marine nationale gabonaise, le vice-amiral Charles Hubert Bekale Meyong. Qui, à travers cette opération enrichissante, a indiqué que cette coopération entre les deux marines était «essentielle».
Il faut dire que l’acquisition de ce matériel de dernière génération pourra permettre au Gabon d’autonomiser progressivement la surveillance de ses cotes et de ses eaux territoriales. L’opération s’inscrit aussi dans la nouvelle coopération entre les deux pays, à savoir : une coopération basée sur le respect de la souveraineté des Etats.
Junior Akoma

