Après une intense activité politico-judiciaire due au dossier dit “Bongo Valentin”, la présidence de la République, par le truchement de son Porte-parole a tenu à donner la position du gouvernement. Pour ce dernier, lors de la conférence de presse tenue ce vendredi 7 novembre, a qualifié cette cabale médiatique une tentative de déstabilisation et de communication d’influence.
Devant un parterre de journalistes, le Porte-parole de la présidence de la République, Théophane Nzame-Nze Biyoghe a confirmé que le procès de Sylvia Bongo Valentin et Nourredin Valentin s’ouvrira à Libreville, écartant d’emblée toute idée d’ingérence étrangère. «Quel que soit le nombre de vidéos, le procès va s’ouvrir le 10 novembre prochain», a-t-il affirmé avec fermeté, avant d’ajouter que «c’est le Code pénal gabonais qui décidera». Face aux commentaires des avocats de la défense, le porte-parole a tenu à rappeler que «nous ne sommes pas en France ici», soulignant la souveraineté de la justice gabonaise.
Cette sortie du Porte-parole traduit la volonté de l’État de faire respecter sa souveraineté judiciaire face à un dossier hautement sensible qui alimente depuis plusieurs semaines les conversations sur les réseaux sociaux.
Il a toutefois souligné que les faits présumés sont d’une gravité extrême, précisant que les vidéos doivent encore être authentifiées. Le porte-parole a ainsi appelé les médias et l’opinion à faire preuve de prudence et de responsabilité dans le traitement de ces éléments. Surtout que les conditions dans lesquelles ces vidéos ont été enregistrées peuvent amener les agents judiciaires visibles dans les séquences à disposer du droit de porter plainte pour atteinte à leur image, ces enregistrements ayant été réalisés «sans leur consentement».
Si l’opinion publique dénonce un procès politique et affirme que les accusés ne se présenteront pas, les autorités gabonaises, de leur côté, maintiennent que la justice suivra son cours et que ce procès symbolise la fin d’une ère d’impunité. Et que la justice sera rendue au nom du peuple Gabonais.

