À Essassa, dans le 2ᵉ arrondissement de Ntoum, le premier tour des élections législatives du 27 septembre, a été marqué par une profonde consternation. Le candidat de l’Union Nationale, Leonnel Nzé Biyoghe, a vu sa participation gravement compromise en raison d’un incident troublant : les bulletins de vote à son nom n’ont pas été livrés dans les bureaux comme prévu. Ce, malgré le respect des formalités administratives et la validation de sa candidature par les autorités. L’absence de bulletins a donc provoqué une onde de choc parmi ses partisans et les observateurs présents. Face à cette situation inattendue, la tension a rapidement escaladé.
Ému et frustré, Leonnel Nzé Biyoghe a exprimé son indignation en jetant au sol les bulletins de vote des autres candidats, un acte symbolique de protestation qui a mis un terme au scrutin dans ce centre. Ses soutiens ont qualifié cette réaction de « humaine et compréhensible », soulignant l’injustice qu’ils estimaient avoir subie.
Sauf que les autorités ont interprété cet acte comme « une menace à l’ordre public et au bon déroulement des élections ». Alors qu’il avait présenté des excuses nationales, dans un communiqué daté du 17 octobre, son équipe de campagne a annoncé à l’opinion que Leonnel Nzé Biyoghe avait été placé en détention à la Prison centrale de Libreville.
Impuissants, ses partisans appellent Brice Clotaire Oligui Nguema à la rescousse. En appelant le chef de l’Etat, les amis de Leonnel Nzé Biyoghe souhaitent que la situation soit examinée de manière équitable et que leur candidat bénéficie d’un traitement juste et humain.
Cet incident malheureux, concernant Nzé Biyoghe, soulève des questions cruciales sur la transparence et l’organisation des élections au Gabon. Il met en lumière les défis persistants auxquels le pays est confronté en matière de gestion électorale, ce qui pourrait affecter la confiance des citoyens dans le processus démocratique. Il est donc impératif d’examiner et d’améliorer les mécanismes en place pour garantir des élections justes et transparentes, afin de renforcer la légitimité des institutions gabonaises.