La victoire de Jean François Ndongou lors des dernières législatives pour le premier siège du département de Ndolou pourrait être éphémère. En effet, à la suite de l’annonce de son succès, Maryse Mariam Matsanga Mayila, candidate de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), a dénoncé des irrégularités manifestes et prévoit de saisir la Cour constitutionnelle.
Le siège de Ndolou, tout comme celui de Ndendé, a été particulièrement disputé, compte tenu de l’influence politique des deux candidats. Selon le procès-verbal des 13 centres de vote, signé par toutes les parties, Ndongou aurait obtenu 1 427 voix contre 1 399 pour Matsanga, représentant respectivement 50,5 % et 49,5 %. Cependant, l’ancienne sénatrice conteste ces résultats, évoquant des anomalies dans le décompte des voix. Elle souligne des incohérences dans le procès-verbal, notamment une différence de 31 voix entre le total annoncé et le calcul réel, ainsi qu’un surplus d’enveloppes par rapport aux émargements, ce qui soulève des soupçons de fraude. Matsanga conclut que ces éléments indiquent une manipulation des résultats, compromettant ainsi la volonté populaire et la démocratie.
! « Comme nous pouvons le constater dans le procès-verbal :1399 + 1427 = 2826, et non 2795 comme mentionné. Déjà ici, 31 voix disparaissent mystérieusement. En ajoutant les 52 bulletins blancs, on obtient 2826 + 52 = 2878, et non 2837 comme indiqué. Encore un écart de 41 voix. Pour finir, le nombre d’enveloppes (2847) dépasse le nombre d’émargements (2837) soit 10 enveloppes de trop, ce qui est impossible sans bourrage d’urne. En additionnant ces écarts, on constate qu’il y a plus de 600 voix fictives entre les chiffres réels et les chiffres annoncés » a-t-elle démontré. Avant de conclure « Tout montre que le procès-verbal a été modifié pour inverser le résultat et fabriquer une victoire artificielle. C’est vraiment dommage de constater qu’au lieu de respecter la volonté du peuple, on préfère trahir la démocratie. Ces incohérences prouvent que le procès-verbal est faux, et que les résultats proclamés sont sans aucune base réelle. La 5ᵉ République ne peut pas se bâtir sur le mensonge, la fraude et le mépris du suffrage populaire », a-t-elle indiqué sur sa page facebook.
Pour l’instant, Jean-François Ndongou n’a pas fait de commentaire public sur cette affaire, qui sera soumise à l’arbitrage de la Cour constitutionnelle. Cette information a été confirmée par les équipes de Maryse Mariam Matsanga Mayila.