Le contraire du premier tour, le second tour des élections législatives s’est déroulé, le samedi 11 octobre, dans un esprit apaisé. Malgré quelques contestations et dénonciations des fraudes, il reste que ce vote s’est mieux déroulé, selon les participants, que sa première phase. Cependant le taux d’abstention a été très élevé.
Ce 11 octobre, les Gabonais sont retournés aux urnes pour départager les candidats arrivés premier et deuxième dans les soixante-sept circonscriptions en jeu. Un scrutin qui a permis d’élire et de compléter la liste des 145 députés devant siéger dans la première Assemblée nationale de la Ve République.
Pour ce second tour, les électeurs ont été appelés à accomplir leur devoir civique dans un contexte de vigilance accrue et de fortes attentes quant à la transparence du processus électoral. Ce, au regard des irrégularités et surtout des cas de fraude dénoncés le 27 septembre dernier, date du premier tour cumulé avec les locales.
Sur le terrain, dans plusieurs centres de vote, l’engouement n’a pas été au rendez-vous. Toutes choses ayant amené les acteurs du processus électoral à relever un manque de sensibilisation autour du second tour, tentant ainsi d’expliquer le peu d’engouement par rapport au premier tour. Toutefois, l’essentiel des personnes rencontrées ont laissé entendre que ces opérations se sont déroulées dans le calme et en conformité avec les dispositions juridiques.
Avant ce tour, les autorités, sur instructions du chef de l’Etat ont pris des mesures permettant de réguler les flux d’électeurs, de renforcer le contrôle des procurations, d’interdire la présence des candidats aux abords des bureaux après le vote, de faciliter la présence des observateurs et journalistes, et d’engager des poursuites judiciaires contre tout auteur d’infractions au code électoral ou de destructions de matériel tel que constatés lors du premier tour.
Pour la représentante de la Mission d’observation des organisations de la société civile du Gabon (MOEOSC), Jeanne Clarisse Dilaba, « ce fut un scrutin apaisé. La mission indique que 94,9 % de bureaux de vote ont ouvert à l’heure. Les 5 % restants pourraient avoir été empêchés par des intempéries, entres autres », a-t-elle indiqué.
Sur les 1180 bureaux de vote couverts pendant le scrutin, la mission relève 100 % de présence des cinq membres obligatoires des bureaux de vote, 93,1 % de présence de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (Acer), 96,6 % des bureaux disposant d’un nombre suffisant de bulletins pour chaque candidat. Elle souligne que dans 98,4 % des bureaux observés, l’environnement du vote était apaisé. Pas de files d’attente constantes dans 90 % des cas.
Sous les instructions du Chef de l’Etat, Chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Guema, le ministre de l’Intérieur et la Cnocer ont pu rectifier le tir au second tour des législatives pour une sérénité retrouvée.