Jeudi 2 octobre, le ministère de l’Environnement du Gabon a confirmé une pollution aux hydrocarbures sur les côtes du sud, entre Mayumba et Mayonami. Cette marée noire soulève des inquiétudes écologiques et sanitaires, alors que les autorités évoquent des mesures de précaution face à cette contamination.
Depuis plusieurs jours, une nappe d’hydrocarbures dérive au large du Gabon et touche les côtes de la province de la Nyanga. Le ministère de l’Environnement a précisé que des traces au sol avaient été identifiées sur une bande littorale de 70 à 100 kilomètres. Cette pollution a été repérée grâce à des survols aériens, qui ont confirmé sa progression vers les plages.
Sur les réseaux sociaux, des internautes ont diffusé des images montrant les plages de Mayumba recouvertes de traînées noires. Ces vidéos, largement partagées, témoignent de l’ampleur du phénomène et rappellent les dangers que ce type de pollution fait peser sur la biodiversité marine et les activités locales, notamment la pêche.
L’Agence gabonaise d’études et d’observations aérospatiales (AGEOS) avait déjà signalé, entre fin août et fin septembre, la présence de deux nappes d’hydrocarbures en mer. D’après ses analyses, cette pollution pourrait provenir du dégazage d’un navire ou d’une plateforme pétrolière, sans qu’une responsabilité précise n’ait encore été identifiée.
Le ministère de l’Environnement appelle la population à limiter provisoirement certaines activités : la pêche, la baignade, la collecte de produits forestiers non ligneux (autres que le bois utilisé pour le bois d’œuvre ou le bois de chauffage) ou encore les loisirs en bord de mer. Ces restrictions visent à éviter les risques de contamination de la faune côtière et à préserver la santé publique.
Si le ministère souligne que le caractère granuleux de la pollution et sa dispersion réduisent son impact écologique direct, des opérations de collecte et de dépollution sont d’ores et déjà organisées. Une enquête est en cours pour définir les causes exactes de cette marée noire et identifier les éventuels responsables.
