Autrefois considérée comme un pilier du secteur du BTP au Gabon, l’entreprise Socoba EDTPL, étroitement liée au clan Bongo, est aujourd’hui au bord de la faillite. Avec plus de neuf mois de salaires dus à ses employés et réclamant une dette évaluée à 15 milliards auprès de l’État gabonais, l’entreprise traverse une période critique, tandis que le secteur du BTP connaît une dynamique de croissance depuis l’accession du nouveau pouvoir.
Au Gabon, l’entreprise Socoba EDTPL a joué un rôle significatif dans la construction d’infrastructures routières et de bâtiments. Après plus de vingt ans de succès, cette société, souvent perçue comme proche de la famille Bongo, traverse aujourd’hui une période difficile. Son siège, situé au Pont-Nomba à l’entrée de la commune d’Owendo, est désormais en déclin. Les activités sur le site se sont considérablement réduites, illustrant ainsi l’oubli dans lequel l’entreprise est tombée, alors même que le secteur du BTP connaît une croissance dans le pays.
Parallèlement à cette stagnation, Socoba revendique 15 milliards de francs auprès de l’État gabonais. Conséquences directes, ses employés accumulent à ce jour neuf mois de salaires impayés.
Face a cette situation critique de l’entreprise, le journal la Cigale Enchantée a rapporté dans l’une de ses récentes éditions que le gouvernement aurait promis d’explorer des solutions pour le règlement des créances et d’accompagner Socoba dans un plan de restructuration visant à sauvegarder ses capacités industrielles et les emplois associés. A ce jour, informe le journal, aucune action concrète n’a été entreprise.
Alors que certains observateurs évoquent la fin imminente d’un géant du BTP au Gabon, mais au-delà de cette analyse, la crise actuelle de Socoba EDPTL met en péril l’emploi de nombreux Gabonais et expatriés. Cette situation souligne également le risque de fermeture de l’entreprise à un moment où le Gabon intensifie ses efforts en matière de développement infrastructurel.