Le Gabon, via le ministre du Pétrole, Sosthène Nguema Nguema, a annoncé la mise en place prochaine de deux codes distincts, pour mieux encadrer son secteur énergétique.
La mise en place de deux codes distincts, l’un dédié au pétrole, l’autre au gaz, en remplacement du Code unique de 2019 est nécessaire pour bien gérer le secteur. Cette décision officialisée en marge de l’African Energy Week 2025, organisée en Afrique du Sud du lundi 29 septembre au vendredi 3 octobre, vise à renforcer la transparence, à améliorer la régulation et surtout à accroître l’attractivité du pays pour les investisseurs. « Le nouveau Code pétrolier s’appuie sur le Code des hydrocarbures existant et traitera des aspects juridiques liés à l’industrie. Le Code gazier contiendra des dispositions qui nous permettront de garantir les investissements étrangers dans l’industrie gazière », a précisé Duplex Yockot, directeur général des Affaires économiques, juridiques et de la gestion des données pétrolières au ministère du Pétrole et du Gaz du Gabon.
La réforme annoncée s’accompagne notamment de campagnes sismiques pour affiner la compréhension des bassins, de la promotion de découvertes encore non exploitées, et du renforcement de l’implication de la Gabon Oil Company (GOC) dans l’optimisation des champs matures et l’exploration de nouvelles zones.
Ce développement intervient dans un contexte de déclin de la production depuis la fin des années 1990, en raison de la maturité de plusieurs gisements producteurs. Elle s’est établie autour de 220 000 à 236 000 barils par jour entre fin 2024 et début 2025. Pour inverser cette tendance, les autorités veulent intensifier la prospection en offshore profond et ultra-profond.
Au-delà d’augmenter la production, le Gabon souhaite également consolider sa place dans la chaîne énergétique régionale, diversifier ses sources de revenus et préparer une transition où le gaz jouera un rôle croissant.
