Alors que la fin des délestages dans le Grand Libreville était prévue pour le 15 septembre, suite au raccordement du navire-producteur d’électricité KarPowerShip, d’une capacité de 150 MW, la situation va se prolonger de deux semaines supplémentaires. La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a indiqué que ce retard est dû à des contraintes techniques liées à la partie gaz.
Déjà confronté à des coupures d’électricité depuis plus de deux semaines en raison du raccordement du navire-producteur d’électricité KarPowerShip, d’une capacité de 150 MW, le Grand Libreville doit encore faire preuve de patience. La Seeg a annoncé un léger retard dû à des contraintes techniques sur la partie gaz, mais promet de rétablir l’approvisionnement électrique dans la région d’ici deux semaines. Selon la Seeg et son partenaire KarPowerShip, cette opération est complexe. Arna Ndoutoumou, directeur technique de la Seeg, précise que la partie « électricité, les opérations se sont correctement déroulées. Le bateau injectera 75 mégawatts côté Bissegué et 75 mégawatts côté centrale Owendo SEEG. Cette partie est déjà opérationnelle ».
Le responsable indique que l’approvisionnement en gaz, essentiel au fonctionnement du navire, reste un défi. Pour pallier rapidement cette problématique, un poste de régulation et de comptage de gaz (RMS) a été installé et relié au navire par une conduite d’environ 120 mètres.
« Les essais de mise sous pression ont montré certaines défaillances qu’il a fallu corriger. Mais le système a désormais été validé : le pipe, conçu pour fonctionner à 45 bars, a été testé jusqu’à 51 bars avec succès », a précisé le responsable technique, qui rappelle qu’il aura une partie tests. «Chaque machine sera testée individuellement et progressivement chargée. Cette étape prendra environ quinze jours». L’objectif est la sécurité des populations, assure le responsable, joint par notre confrère en ligne Gabonreview. « Il n’est pas question d’exposer les riverains à un risque d’explosion», a-t-il insisté.
Les récents délestages observés dans le Grand Libreville seraient attribuables à un basculement énergétique, entraînant une diminution temporaire de la capacité d’injection dans le réseau.
«On a 15 jours de tests et de montées progressives en capacité. À la fin de cette période, il n’y aura plus de délestages liés au chantier de KarPowerShip», promet le cadre de la SEEG. Lequel souligne une possibilité d’incidents, mais qui n’a aucun lien avec l’opération.
En outre, Arna Ndoutoumou, assure que «cette opération est stratégique, car elle permettra de satisfaire durablement la demande, tout en améliorant la fiabilité du réseau». Les populations n’ont d’autre choix que d’attendre, espérant que cette opération aboutisse pour améliorer l’approvisionnement en électricité dans le Grand Libreville.